
Le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco, enchaîne les entretiens ce jeudi, à la résidence du haut-commissariat. Vers 11 heures, le visiteur se serait rendu, dans le cadre d’un court déplacement privé, au Mont-Dore, sur la tombe de Raphaël Pidjot, selon nos informations.
Peu avant, des entretiens avec des élus étaient au programme. Notamment avec le sénateur Pierre Frogier. "Nous avons une vieille histoire commune" a souri Jean-François Carenco à l’issue du rendez-vous, sans autre commentaire, des deux côtés d’ailleurs.

Milakulo Tukumuli s’est lui déclaré "très content de la méthode employée (par le ministre, NDLR)" pour renouer les fils du dialogue. "Nous essayons de trouver les ingrédients, le calendrier, les efforts que chacun doit fournir, pour permettre de s’asseoir autour de la table des discussions et de trouver une sortie à l’accord de Nouméa" explique le président du parti L’Éveil océanien. Et ce, même si "le calendrier est très contraint". L’échange porte ainsi sur la méthodologie à adopter, ou encore sur "les moyens de ramener nos partenaires autour de la table. Je ressors avec beaucoup d’espoir".
D’ailleurs, selon l’élu du Congrès, "nous sommes amenés à nous revoir très bientôt pour approfondir les discussions et le projet que nous présentons". L’Éveil océanien figurera-t-il dans l’équipe calédonienne de négociations ? D’après Milakulo Tukumuli, "l’objectif est de trouver le meilleur format. Le ministre l’a dit, ce n’est pas à l’État de choisir qui sera autour de la table. C’est à nous de définir comment nous construisons ce tour de table".

Harold Martin avait également son nom dans la liste des invités, ce jeudi matin. Ce ministre, "je le connais depuis toujours. Il est très bien". Un avantage, l’entretien est fluide, "parce qu’il sait déjà beaucoup de choses". Le signataire de l’accord de Nouméa et ancien président du gouvernement a répété son message à Jean-François Carenco : "Nous avons acquis un droit absolu, et personne ne peut nous le diminuer. Nous avons obtenu ce droit de rester dans la République". Harold Martin a indiqué avoir remis au ministre une étude juridique, "financée avec quelques amis", sur la question de la sortie de l’accord de Nouméa.
Après un déjeuner avec les membres du comité des Sages, Jean-François Carenco doit rencontrer dans quelques heures des représentants des communautés de la Nouvelle-Calédonie.