C'est par le biais d'un communiqué que le sénateur Pierre Frogier, signataire des accords de Matignon et de Nouméa, a interpellé, jeudi, la classe politique. " À l'heure où nos compatriotes continuent de s'interroger sur leur avenir, malgré le choix de la majorité pour que la Nouvelle-Calédonie reste française, notre devoir moral, c'est de nous montrer à la hauteur de l'héritage immense qui nous a été laissé par ceux qui nous ont précédés, dans un camp comme dans l'autre. Notre devoir politique c'est, en dépassant nos antagonismes, d'unir nos efforts afin de leur proposer un chemin de paix, de confiance et de partage. Notre devoir d'élu est de donner du sens à "cette exception calédonienne" qui nous a permis de négocier et signer deux accords alors qu'aucune des deux communautés, dont la légitimité à vivre sur cette terre est désormais comparable, n'a de chance d'imposer durablement sa loi sans l'autre et contre l'autre."