Dans un communiqué transmis mercredi signé par Pierre-Chanel Tutugoro, l’UC confirme sa " non-participation de ses élus et responsables. Un courrier sera envoyé au gouvernement Borne pour décliner l’invitation."
Les non-indépendantistes déplorent notamment le fait que " le président de la République Française démontre une nouvelle fois, sa méconnaissance du dossier Calédonien en insistant et voulant encore imposer un calendrier vers un référendum de projet, dont personne ne connaît les tenants et les aboutissants" alors que lors du congrès du FLNKS de N’Dé, en mai dernier, "a été acté par la motion de politique générale que les bilatérales avec l’État Français devront se tenir en priorité en Kanaky pour que les dernières compétences soient transférées d’ici 2025."
Le Mouvement réaffirme que la 3e consultation de l’accord De Nouméa "n’est pas valide, et que sa contestation est toujours en cours auprès des instances internationales de l’ONU et que la cour internationale de justice sera saisie."
Le courrier prend ensuite des allures de droit de réponse au communiqué publié mardi par le Palika, qui sera présent à Paris, et indiquant que le FLNKS se "déjuge" en déclinant l’invitation à Paris [1]. "Tant que […] les congrès des partis et celui du FLNKS ne sont pas réunis, aucunes discussions ne pourraient être amorcées avec l’État Français", écrit le secrétaire général de l’UC qui exige également que "la première bilatérale État/FLNKS soit déconnectée de la séquence trilatérale".
En désaccord total avec les non-indépendantistes du Palika, le mouvement conclut en expliquant que "se détourner du FLNKS, dans une période aussi cruciale et insinuer qu’il y a de l’instrumentalisation est immature, tout comme envisager de discuter maintenant avec un gouvernement Français qui renie les engagements de ses aînés et qui pourrit la situation avec ses clones locaux. L’Union Calédonienne assume ses signatures et toute sa responsabilité face aux enjeux. Et appelle tous ses militants et responsables à la rigueur et la discipline."
Aux yeux du plus vieux parti politique calédonien : Cette rencontre n’a pour but que " d’imposer un calendrier de l’État Français qui n’a pour but que d’accélérer la sortie de l’accord De Nouméa afin de continuer à dérouler le plan d’implantation géostratégique de la France dans le Pacifique."