La province Sud a adopté, mardi matin, une prime à l’installation afin de lutter contre les déserts médicaux [1]. Un dispositif salué par l’ensemble des forces politiques, à condition de pouvoir garantir la sécurité des praticiens en Brousse. Sauf que pour l’élu Aloisio Sako, les agressions de médecins seraient dues à leur manque de connaissance des cultures océaniennes.
Des propos qui ont provoqué un tollé au sein de l’hémicycle et qui font, à son tour, réagir le syndicat des médecins libéraux, qui se fend d’un communiqué pour exprimer sa "profonde indignation".
"Les médecins œuvrent quotidiennement au service de la population sans distinction et s’attachent à soigner chaque individu dans toute sa singularité. La formation sur l’approche culturelle de la maladie fait partie intégrante du cursus des internes au CHT", explique le syndicat qui juge bon de rappeler que "les agressions physiques concernent des médecins de toutes origines confondues, y compris après 30 ou 20 ans d’exercice sur le territoire."
Par ailleurs, "afin de construire ensemble des solutions en prenant en considération la réalité du terrain que vivent les 266 médecins libéraux au quotidien", le SML réitère sa volonté de rencontrer les décideurs du pays en raison de sa "profonde inquiétude" concernant l’avenir de l’offre de soins en Nouvelle-Calédonie.