Suspectés d’avoir participé au braquage de l’épicerie Les Primeurs du Caillou dimanche, à Kaméré (Nouméa), cinq jeunes gens, âgés de 18 à 26 ans, ont été traduits devant le tribunal correctionnel afin d’être jugés dans le cadre d’une comparution immédiate.
Parmi les prévenus, quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire au Camp-Est à l’issue de leurs gardes à vue.
Avant que le procès ne commence véritablement, la présidente Lise Prenel a déclaré qu’elle avait identifié "une double difficulté" dans ce dossier. La première, "il s’agit d’un vol à main armée, une qualification criminelle et nous ne sommes donc pas compétents puisque cela relève de la cour d’assises. Il me semble que c’est un obstacle juridique insurmontable". Deuxièmement, "il me semble qu’un certain nombre d’investigations n’ont pas été menées, et l’intervention d’un juge d’instruction me paraît obligatoire".
Après quelques minutes de délibéré, le tribunal correctionnel s’est déclaré "incompétent" pour juger ce dossier "au regard de sa nature criminelle" et a renvoyé le parquet à mieux se pourvoir.
Le ministère public doit désormais ouvrir une information judiciaire et saisir un juge d’instruction.