C'est à 400 milles marins des côtes, dans le nord-ouest de Koumac, que l'incident s'est produit. Mardi à 17h50, le navire chimiquier Elandra Corallo battant pavillon Libéria contacte le MRCC (centre de coordination et de sauvetage maritime) de Nouméa pour rapporter une rixe à bord du navire. Un membre d'équipage a été blessé par arme blanche.
D'après le communiqué du haut-commissariat le navire signale par ailleurs qu'un autre membre d'équipage, auteur présumé des coups de couteau, s'est quant à lui jeté à la mer peu de temps après les faits. Dans le cadre d'une conférence téléphonique organisée entre le MRCC, le navire et le centre de consultation médicale maritime implanté à Toulouse en Métropole, il est décidé de procéder à l'évacuation médicalisée de la victime. Et de déclencher d'importants moyens pour retrouver l'homme à la mer. Quatre navires de commerces sont ainsi déroutés et participent aux recherches dans une zone ciblée d'environ 20 milles carrés. Un espace pas si important, mais c'est comme "rechercher une tête d'épingle au milieu de la mer en pleine nuit, livre Nicolas Chomard, directeur du MRCC. Qui plus est avec un homme qui s'est volontairement jeté à l'eau, sans moyen de flottabilité et avec des vêtements. Même si la mer n'était pas très agitée, il y avait peu de chances de le retrouver." Les recherches ont été stoppées vers 23h15.
Ce mercredi après-midi, à plus de 100 milles des côtes nord de la Grande Terre, c'est cette fois-ci le membre d'équipage blessé qui a été récupéré par un hélicoptère. "Un hélitreuillage aussi loin des côtes, ce n'est pas anodin et ce n'est pas si simple, poursuit le responsable du MRCC. Le professionnalisme des équipes a été remarquable." La victime a été prise en charge par les équipes des urgences de l'hôpital de Koné vers 16h.