Dans le box des accusés, cet homme de 63 ans aujourd’hui, 59 au moment du drame, n’hésite pas lorsqu’il répond à l’avocat général : "C’était, soit on vit ensemble, soit c’est la mort." C’est le 12 novembre 2018 que sa troisième épouse, originaire du Vietnam, a été retrouvée inanimée dans une remise de leur domicile, à la Vallée-des-Colons (Nouméa).
L’homme a rapidement avoué aux enquêteurs avoir poignardé sa femme d’un coup de couteau mortel, au cœur, avec une lame de 12 centimètres. Durant les deux jours de procès prévus ce lundi et mardi, il s’agira de comprendre comment en est-on arrivé à un tel acte.
L’accusé, accompagné d’une interprète en raison de ses difficultés à parler en français, parle notamment d’une relation qui s’est détériorée à l’arrivée de la fille de sa femme en Calédonie. "Ce n’était pas prévu, nous devions vivre seulement à deux. C’était une trahison. Sa fille était sale, elle ne faisait rien dans la maison", explique-t-il aujourd’hui à la barre.
Une flopée de témoins vont se succéder à la barre durant les deux jours, notamment la fille de la victime, âgée de 16 ans à l’époque. Le sexagénaire, sous contrôle judiciaire après avoir été libéré de prison en 2019 en raison d’une tumeur découverte au poumon (désormais soignée) risque la réclusion criminelle à perpétuité.