Le syndicat SGTINC, première formation de la SLN, a décrit, en ce vendredi après-midi, devant les médias, "une situation extrêmement grave" rencontrée par l'entreprise calédonienne. L'organisation syndicale a confirmé une information : l'historique Société Le Nickel pourrait arriver très vite à court de trésorerie, "la cessation de paiement arriverait fin décembre ou début janvier" indique un représentant du SGTINC. "Tout s'accélère".
Christel Bories, Pdg d'Eramet, doit se rendre en Nouvelle-Calédonie en début de semaine prochaine pour participer notamment à un conseil d'administration de la SLN à Nouméa. Le SGTINC a prévu une mobilisation "responsable" durant cette période, c'est-à-dire un mouvement qui n'affectera pas la production de l'usine, ni les chargements des minéraliers.
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Face à une situation comptable très délicate, la direction de la SLN vient d’annoncer, via un communiqué, un renforcement de son action et la mise en place des mesures immédiates : "pilotage d’une réduction drastique des coûts dans tous les secteurs de l’entreprise"; et "remobilisation des équipes autour de l’efficacité et de la productivité pour un retour à un rythme de production en ligne avec les objectifs, seul garant de notre rentabilité, et en toute sécurité". En parallèle, la société s’est placée sous mandat ad hoc, une "procédure amiable et confidentielle", afin de "mener des discussions avec toutes les parties prenantes pour trouver des solutions pérennes à ses problèmes structurels".
La SLN est confrontée à "de nombreux vents contraires" : recul des prix moyens du ferronickel et du minerai au 3e trimestre, envol du coût du fuel, du charbon et du fret, difficultés opérationnelles entraînant des niveaux de production trop faibles…
Comme annoncé précédemment, Eramet et l’État ont versé en septembre, à la SLN la dernière tranche disponible de sa ligne de crédit d’un montant de 63 milliards de francs.