Surpopulation, manque d’accès aux soins, cafards et rats, manque d’intimité… Les avocats du barreau de Nouméa se sont mobilisés, vendredi matin, sur les marches du palais de justice de Nouméa pour dénoncer les conditions de détention qu’ils qualifient "d’indignes" au centre pénitentiaire de Nouville.
La prison du Camp-Est est régulièrement pointée du doigt par l’Observatoire international des prisons ou encore par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
"Depuis quinze ans, on ne cesse de se révolter. Aujourd’hui, une solution est proposée, la construction d’une nouvelle prison. Mais nous attendons aussi une solution rapide et nous souhaitons donc que soit réalisée une étude sociologique et criminologique pour mieux connaître la population du Camp-Est dans le but de faire de véritables propositions de réinsertion", a déclaré l’avocate Me Marie-Katell Kaigre, réclamant "davantage de recrutements au sein du Spip [Service pénitentiaire d’insertion et de probation]", l’embauche "de psychologues et d’addictologues" ainsi que l’augmentation "des stages de prévention de la violence, notamment intrafamiliale".
Cette mobilisation a été organisée alors que le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, est en visite sur le Caillou et qu’il doit déjeuner, vendredi, avec les autorités judiciaires du territoire.
Plusieurs membres de la Ligue des droits de l’homme (LDH), dont son président Gérard Sarda, ont participé à cette action.
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