Ce jeudi matin, les infirmiers libéraux manifesteront devant la CAFAT et entameront une grève des nouveaux soins jusqu’au 25 décembre inclus, "renouvelable en fonction de l’évolution des négociations", prévient le syndicat des infirmiers à domicile.
Ils entendent protester contre "les ouvertures massives et non concertées de conventionnements sur les quatre communes régulées, au mépris des conséquences néfastes qu’elles ne manqueront pas d’engendrer".
À Nouméa, Dumbéa, Païta et au Mont-Dore, les infirmiers ne peuvent pas s’installer librement. Des réunions annuelles entre les partenaires sociaux et les syndicats fixent le nombre de postes nécessaires pour répondre aux besoins de la population. "Alors que la population baisse et qu’il n’y a de besoin manifeste d’offre de soins supplémentaire et malgré notre opposition, huit conventionnements ont été ouverts", décrypte Laure Favereau, présidente du syndicat. "Ce sont des bassins bien dotés. Nous proposons plutôt la mise en place d’aides à l’installation dans les zones moins bien dotées." Pour eux, la décision est susceptible d’aggraver le déséquilibre entre les zones urbaines et rurales et le déficit du régime, puisque "chaque ouverture augmente les dépenses RUAMM de 15 à 20 millions".
Les infirmiers libéraux entendent également protester contre "le manque d’attention vis-à-vis de leurs difficultés". Ils aimeraient notamment une revalorisation des indemnités de déplacement et des prix des actes infirmiers, gelés depuis douze ans.