Le soleil des premières minutes du match a peu à peu été remplacé par un ciel gris, puis noir. Un temps conforme au dernier bulletin météo, annonçant une vigilance orange sur la capitale.
De l’orage en fond sonore, quelques gouttes de pluie venant assombrir le terrain bleu du court Wanaro N’Godrela, puis plus rien, avant à nouveau de l’eau, cette fois de façon plus importante et continue. Match interrompu.
À ce moment-là, l’Italien Raul Brancaccio, 25 ans, venait de prendre l’avantage dans le deuxième set, 6-5. Un soulagement pour lui, car son adversaire, Laurent Lokoli, 28 ans, a eu une balle de match à 5-4, 40-30.
Il s’est même vu remporter la rencontre, levant les bras en vainqueur, avant d’entendre l’arbitre annoncer que la balle a fait deux rebonds avant qu’il ne la reprenne. Balle doublée, point non valide et accordé à l’adversaire. Il n’a pas eu d’autre balle de match ensuite.
Plus tôt dans cette finale du Challenger de Nouméa 2023, Laurent Lokoli, solide en défense sur sa ligne de fond de court et entreprenant en attaque, en plus d’être efficace en retour de service, a parfaitement commencé (4-0).
Sans paniquer, Raul Brancaccio s’est relancé, allongeant les échanges. Profitant d’un Laurent Lokoki cherchant le coup gagnant et alors moins régulier, l’Italien a égalisé (4-4).
Le Français, agacé par une décision arbitrale sur une balle qu’il juge adverse dans le couloir alors qu’elle a été annoncée bonne, a néanmoins réussi à se reconcentrer pour empocher la première manche, conclue par un jeu blanc sur le service adverse (6-4), le poing rageur, tourné vers l'une des tribunes, sous les applaudissements d’un public (plus d’un demi-millier de personnes) acquis à sa cause.