Les blocages et les caillassages réguliers autour de Saint-Louis sont-ils responsables d’une fuite des entreprises du Mont-Dore Sud ? Et d’une baisse du prix des biens immobiliers ?
Si de nombreux habitants du sud de la commune en sont persuadés, aucune étude ne permet aujourd’hui de répondre précisément à ces questions. Les membres de l’association Citoyen mondorien entendent y remédier. Vendredi matin, ils ont réuni la presse devant la gendarmerie de Saint-Michel pour dévoiler leur nouvelle ambition : diligenter une "étude d’impacts pour connaître les conséquences des exactions à Saint-Louis", présente le président de l’association, Florent Perrin.
"La gendarmerie a mis en place tous les moyens dont elle disposait, les verrous ont permis d’assurer la sécurité ailleurs dans la commune mais on a toujours un point noir : la traversée de Saint-Louis." "Pas fatalistes", les membres du bureau de l’association veulent passer à l’étape supérieure avec ce projet d’enquête. Un moyen également de "prendre en compte les victimes", selon son président, alors que l’étude consacrera une large place aux entretiens avec des victimes.
Reste maintenant à réunir les fonds pour lancer une enquête estimée à "2,4 millions de francs". Si la province Sud et la ville du Mont-Dore devraient y participer à hauteur d’1,4 millions, Citoyen mondorien a essuyé le refus du haut-commissariat. "On va se tourner vers les entreprises du coin pour financer le million qu’il reste", signale Florent Perrin.
L’association espère que le cabinet d’études commencera le travail en "mars-avril", pour une période d’environ six mois. L’enquête devrait aboutir à la mise en place "d’un groupe de travail" avec les différentes institutions concernées. En parallèle, Citoyen mondorien milite toujours pour la construction d’un viaduc de contournement de la RP1, solution désenclavement envisagée par la province Sud. "La prochaine étape sera les études géotechniques et l’analyse des points d’ancrage du futur pont."