Une semaine après l’annonce, par le gouvernement, d’un avant-projet de loi du pays relatif à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) [1], le Medef expose ses inquiétudes à travers un communiqué, publié mercredi 11 octobre. Ces préoccupations portent notamment sur le pouvoir d’achat des Calédoniens.
Selon l’organisation patronale, la réforme proposée, qui prévoit notamment la création de trois nouvelles tranches d’imposition dont une maximale à 45 % pour les plus hauts revenus, "aura un impact sur toutes les catégories de contribuables, des plus modestes aux plus aisés". Pour étayer cet argument, le Medef a utilisé les données de la Direction des services fiscaux et a produit un tableau démontrant que l’augmentation de 18 % de l’IRPP sera répercutée sur l’ensemble des déciles de revenus.
Par ailleurs, l’organisation patronale s’oppose fermement "à l’intégration des dividendes et des intérêts de comptes courants d’associés dans l’assiette imposable" prévue par la réforme. Les conséquences seraient, selon elle, néfastes pour les chefs d’entreprise et "sur l’investissement". Une "surtaxation" qui entraînerait même "des fuites de capitaux".
Tout cela pourrait donc avoir un "impact négatif sur l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie et pourrait accélérer le flux migratoire sortant", conclut le Medef, qui encourage à l’inverse le gouvernement à réfléchir à une "réduction des cotisations sociales, pour stimuler la croissance, le pouvoir d’achat, et les recettes fiscales".