
La saison cyclonique sera-t-elle moins intense que la normale sur le Caillou ? S’il est encore tôt pour le confirmer, c’est le scénario que privilégie le Niwa, basé à Auckland. Comme chaque année, l’Institut national de recherche sur l’eau et l’atmosphère néo-zélandaise vient de publier les tendances et la carte des prévisions de la saison cyclonique 2023-2024 dans la région.
Entre neuf et quatorze cyclones nommés pourraient ainsi se former dans le Pacifique Sud-Ouest, avec un risque plus élevé que la normale à l’est de la ligne de changement de date (c’est-à-dire à l’est des Tonga).
Selon l’Institut, les îles Cook du Nord, Fidji et le Vanuatu sont placés en risque élevé.
À l’inverse, la Nouvelle-Calédonie, comme la Papouasie Nouvelle-Guinée et la Nouvelle-Zélande bénéficieraient d’un risque plus faible que la normale.
De son côté, le centre de Nadi, à Fidji, vient d’émettre des prévisions similaires [1] que ses collègues néo-zélandais, avec huit à quatorze cyclones tropicaux probables dans le Pacifique Sud. Les Fidjiens s’attendent à ce qu’entre deux et quatre cyclones sévères (de catégorie 3 ou d’intensité supérieure) se produisent à l’ouest du méridien de changement de date (Pacifique sud-ouest), ce qui représente un "risque proche à supérieur" à la moyenne. D’autre part, trois à quatre cyclones sévères sont probables à l’est de cette ligne de changement date, soit un "risque supérieur" à la moyenne.

Bien que la saison des cyclones dans la région se situe entre novembre et avril (avec un pic entre janvier et mars) le centre juge bon de préciser que des phénomènes peuvent se former plus tôt, dès octobre et jusqu’en mai.

Le Bom, bureau de la météorologie australien [2], prévoit, enfin, des tendances semblables. À savoir un probable nombre de cyclones tropicaux inférieur à la moyenne (avec un indice de 68 % de probabilité) dans la région du Pacifique sud-ouest, c’est-à-dire dans la zone qui concerne la Nouvelle-Calédonie.
À l’inverse, les scientifiques s’attendent à ce que le nombre de ces phénomènes soit proche ou supérieur à la moyenne dans l’est du Pacifique Sud (avec un indice de probabilité de 60 %).
"Le nombre moyen de cyclones tropicaux au cours de la saison est de quatre dans la région occidentale et de six dans la région orientale", explique le bureau, qui précise : "les modèles climatiques suggèrent que cet El Niño persistera au moins jusqu’à la fin du mois de février." Et de conclure : "Les températures des océans sont actuellement supérieures à la moyenne dans la majeure partie de l’océan Pacifique, en particulier dans le centre et l’est du Pacifique équatorial, où les températures sont supérieures d’au moins 1,2 à 2 °C à la moyenne à long terme."