Des assaillants ont tiré lundi après-midi sur un groupe travailleurs miniers dans le district de Yahukimo (région indonésienne de Papouasie), a indiqué la police mardi. La police a attribué l’attaque à l’Armée de libération nationale de la Papousie occidentale (TPNPB), groupe séparatiste dirigé par Egianus Kogoya, un leader des rebelles indépendantistes de Papouasie. Ce groupe a revendiqué l’attaque.
"Nous poursuivrons les auteurs et nous engagerons des poursuites judiciaires contre les séparatistes et Egianus Kogoya", a déclaré dans un communiqué Faizal Ramadhani, chef d’un groupe spécial formé pour poursuivre les séparatistes en Papouasie.
Une quarantaine d’agents qui avaient été envoyés pour récupérer les corps et secourir les victimes ont été attaqués par les rebelles à leur arrivée, a indiqué M. Ramadhani. "Dès que nous sommes arrivés sur place, notre personnel a été attaqué et les coups de feu ont duré une heure et demie", a-t-il déclaré.
Sept corps ont été retrouvés sur place tandis que 11 autres personnes ont été secourues vivantes, a indiqué la police, ajoutant que des engins de chantier, des camions et le camp des mineurs ont été incendiés.
La plupart des morts étaient des migrants originaires de la province de Sulawesi du Sud, dans l’île de Célèbes (nord de l’Indonésie).
Les séparatistes ont revendiqué l’attaque, affirmant qu’ils avaient prévenu les migrants en leur demandant de quitter la région et toutes les provinces de Papouasie.
L’Indonésie "doit immédiatement ouvrir des négociations avec la nation papoue afin de trouver une solution", a déclaré Elkius Kobak, porte-parole de l’Armée de libération nationale de la Papouasie occidentale (TPNPB), branche militaire du principal groupe séparatiste de Papouasie.
Ce groupe est responsable de l’enlèvement en février 2023 en Papouasie d’un pilote néo-zélandais. La Papouasie est une région indonésienne située dans l’ouest de l’île de Nouvelle-Guinée et composée de six provinces.
La région a connu plusieurs attaques meurtrières ces dernières années alors que l’insurrection persiste. En juillet 2022, dix personnes ont été tuées lorsqu’un groupe de rebelles a attaqué un camion transportant des civils et des marchandises.
En mars 2022, huit employés des télécommunications avaient été abattus alors qu’ils installaient des tours de communication dans le district de Puncak.