Ils sont près de 20 000 automobilistes à suivre, chaque jour, l’évolution du chantier de l’échangeur de Païta nord. Depuis novembre 2022, cet axe très fréquenté entre le village et le col de la Pirogue fait l’objet de travaux inédits. "C’est vraiment un chantier inhabituel", confirme Romain Chapelet, conducteur des travaux pour l’entreprise Jean Lefebvre Pacifique, qui pilote le chantier avec une vingtaine de sous-traitants.
Ce vendredi 27 octobre, il a fait visiter le site des travaux à Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud, financeur à hauteur de 541 millions de francs d’une opération à 1,2 milliard. "C’est un des gros projets structurants de la mandature. Il permet de remplacer un pont qui présentait un vrai danger", souligne l’élu provincial.
Sur le site des travaux, l’imposant ouvrage a d’ores et déjà remplacé l’ancien pont. "On a fini la reprise de l’axe vers Tontouta, on est à la moitié côté Nouméa, on aura fini d’ici la fin de l’année. Les six derniers mois de travaux seront consacrés à la réalisation de la partie centrale", détaille Romain Chapelet. Initialement fixée à février 2024, la livraison de l’échangeur interviendra finalement en juin.
Au-delà d’une sécurisation de l’axe, le chantier a été imaginé pour "accompagner le développement économique" du coin et l’urbanisation croissante de la commune de Païta. À terme, la 2x2 voies qui relie le sud de la commune à Nouméa doit être prolongée jusqu’à l’échangeur, conçu pour la recevoir. Cette voie rapide pourrait également être étendue jusqu’au pied du col de la Pirogue, si le gouvernement, propriétaire de cette portion, le décide.
Le projet offre aussi un second souffle au secteur du BTP. "C’est très structurant pour les entreprises calédoniennes", remarque Adrien Bourzeix, directeur de Jean Lefebvre Pacifique et par ailleurs vice-président de la fédération calédonienne du BTP.
Pour l’instant, deux ronds-points provisoires permettent aux automobilistes de contourner le chantier. Tout au long des travaux, la circulation a pu être maintenue grâce à ces giratoires et une série de déviations entre les différentes bretelles.
"C’est une satisfaction de voir qu’un chantier qui interrogeait beaucoup quant à la continuité de la circulation n’a occasionné que très peu de perturbations", félicite Philippe Blaise. "Il y a eu un minimum de gênes, reprend Adrien Bourzeix. Ça prouve aussi la capacité des entreprises à bien gérer ce genre de chantiers."
Des résidus de minerai fondu de la SLN pour concevoir les trottoirs. L'idée, surprenante, sera testée sur les accotements de l'échangeur de Païta nord.
Une "satisfaction", pour Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud. "Il y a toute une réflexion que nous menons à ce sujet, pour voir comment nous pouvons réutiliser les scories. C'est important que ce chantier intègre ce projet d'économie circulaire et de réemploie de matériaux." Si les trottoirs de l'échangeur seront très peu