Sur la façade de l'imposant parking à étage, quatre mots ont récemment fait leur apparition, à l'entrée de la quincaillerie et du supermarché Korail du village de Païta : centre commercial Andrée-Abel. Derrière ce nouveau nom, c'est un vaste projet d'agrandissement qui prend doucement forme, mené par Christophe Vincent-Schoo, PDG de la holding détenant les deux enseignes. La volonté de "développement harmonieux" du dirigeant de 63 ans s'est déjà traduite par l'extension de plus de 1 000 m2 du supermarché Korail, en début d'année. L'enseigne atteint désormais 1 600 m2, et accueille depuis six mois un traiteur et un espace maraîcher.
Un nouveau transformateur a été commandé et doit arriver dans les prochains mois pour fournir la puissance nécessaire à l'installation "d'une pâtisserie et d'une boulangerie", dévoile Christophe Vincent-Schoo. Avant ça, en novembre, un nouveau parking avait vu le jour, muni d'un étage et de deux ascenseurs. "J'ai voulu agrandir ce qui fait la force de ce centre. Avec 225 places, en plus des 45 réservées aux employés, on a un équipement qui satisfait les clients et qui est rare au village."
Le plus gros reste à venir. Au premier étage du parking, l'agence BCI du village et une pharmacie vont venir s'installer. Les travaux suivent leurs cours, l'ouverture est prévue en mars. Dans un second temps, Christophe Vincent-Schoo s'attaquera à la quincaillerie, qu'il entend déplacer à hauteur du Korail, ce qui libérerait "400 m2 de terrain" et offrirait la possibilité de construire un nouveau complexe de commerces en bord de RT1. Un dernier espace resterait à aménager, côté hôtel de ville. Face au terrain multisports, le bâtiment qui accueillait encore récemment un cabinet médical va être agrandi, sur une surface d'environ 800 m2.
Reste désormais à attirer les nouvelles enseignes. "On a déjà trois clients potentiels", indique Christophe Vincent-Schoo, évoquant l'intérêt d'un orthophoniste et d'une esthéticienne. "Aujourd'hui, on couvre les secteurs de l'alimentaire, de la quincaillerie, du bazar, des arts de la table et du jardinage. Ce qu'on cherche, c'est de la complémentarité." Alors que les murs du futur hypermarché du groupe Ballande sont déjà sortis de terre et que des premiers commerces ont ouvert dans le complexe de la Gare, route du Mont-Mou, le centre commercial Andrée-Abel compte bien tirer son épingle du jeu.
Depuis le bureau de Christophe Vincent-Schoo, à l’étage du Korail, l’ascendance familiale garde un œil sur les affaires, depuis la photo en noir et blanc qui habille l’un des murs de la pièce. Entourée de ses enfants respectifs, la fratrie Abel s’affiche dans l’un des rares clichés d’époque renvoyant aux premières années d’existence de la commune de Païta. "Mon père, c’est le deuxième garçon en partant de la droite", pointe le patron du centre commercial. Petite-fille d’un des premiers colons de Païta, Andrée Abel, épouse Vincent, a transmis "à ses petits-enfants son amour pour la commune", raconte Christophe Vincent-Schoo. En donnant au complexe commercial son nom, ce dernier souhaite "rendre un hommage à ces femmes de l’ombre, justes et travailleuses, qui ont fait de la Calédonie ce pays dont nous profitons aujourd’hui".
À l’entrée de la ville, face à l’Arène du Sud, la structure en béton du futur Hyper U du groupe Ballande est sortie de terre il y a quelques mois déjà. L’immense hypermarché de 3 000 m2 et sa galerie commerciale de 3 600 m2 devraient ouvrir leurs portes en avril 2024 et attirer "12 000 clients par semaine" selon les prévisions du groupe Ballande. Outre la nouvelle offre de services, de soins et de commerces pour les habitants, le projet sera pourvoyeur, hors chantier, de quelque 200 emplois.
L’ossature en béton de la route du Mont-Mou, laissée à l’abandon en 2009, s’est récemment transformée en un nouveau complexe commercial. Les premiers commerces se sont installés au complexe de la Gare "il y a quelques mois", souligne Laura Le Grand, de l’agence Sunset immobilier en charge du projet. Déjà "une pharmacie, un dentiste et un orthophoniste" ont ouvert leurs portes. Ils seront rapidement rejoints par un médecin, une auto-école, une boucherie, une boulangerie ou encore une animalerie. "La moitié des commerces du centre seront installés d’ici la fin de l’année."
À l’entrée du quartier Ondémia, un centre commercial doit ouvrir ses portes en 2024. Situé le long de la RT1, le projet Ondémia center prévoit une surface totale de 3 000 m2, comprenant seize locaux commerciaux de 15 à 600 m2, en rez-de-chaussée et sur un étage, en plus d’un supermarché et d’une aire de restauration de 500 m2 et de cinq locaux de restauration-traiteur.