Si les Calédoniens ne pourront pas assister sur place aux prochains Jeux olympiques, prévus du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris, cet évènement ne les oublie pas pour autant et vient symboliquement jusqu’à eux, à travers la distribution de kits sportifs dans 215 écoles du pays. C’était notamment le cas, ce jeudi matin, à l’école Antoinette-Charbonneaux, à Magenta.
Des équipements financés par l’ANS (Agence nationale pour le sport), dont le budget alloué au Caillou s’élève chaque année à un milliard de francs (300 millions pour le fonctionnement et 700 millions au titre des investissements), comme a tenu à le souligner Louis Le Franc : "L’ANS soutient toute une série d’équipements et d’infrastructures sportives au sein des différentes communes. Elle permet ainsi aux associations et ligues qui font vivre le sport en Nouvelle-Calédonie de fonctionner, c’est-à-dire de pouvoir payer ceux qui ont la qualification pour encadrer des jeunes", rappelle le haut-commissaire de la République, qui juge bon de préciser que la compétence de l’ANS a été transférée au gouvernement calédonien, tout en continuant d’être financée par l’État.
La distribution des kits sportifs est également l’occasion de réitérer le souhait des institutions d’instaurer 30 minutes d’activité physique par jour dans toutes les écoles du pays. "C'est une préconisation mais ces trente minutes ne sont pas obligatoires dans les programmes. Pour autant, cela paraît être quelque chose de tout à fait abordable qui permettra ensuite, lorsque ces enfants deviendront adolescents et adultes, d’adopter une hygiène de vie plus saine, estime Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement, qui annonce inclure les JO dans le contenu des cours, l’an prochain : Nous proposerons à nos écoles maternelles et élémentaires de mettre en place des projets fédérateurs sur la thématique des Jeux olympiques."
La vice-présidente du gouvernement a d’ailleurs tenu à rappeler aux enfants de l’école Antoinette-Charbonneaux que le sport n’est pas une affaire de genres.
"Ces JO seront quasiment paritaires. C’est donc aussi l’occasion de répéter que l’activité physique s’adresse aussi bien aux filles qu’aux garçons. Les choses progressent, mais on voit que dans le sport, il y a encore beaucoup de dirigeants qui sont des hommes. C’est quand même un marquage assez global de la société qui ensuite se répercute jusque sur la vie professionnelle avec encore 28 % d’écart de salaires entre les hommes et les femmes, analyse Isabelle Champmoreau. Je trouve donc qu’il est important d’adresser ces messages, non pas axés sur l’égalité filles garçons quand ils sont si petits, mais sur le fait que quel que soit le rêve qu’on a, on peut le réaliser. Et le rôle de l’école, c’est aussi de se mettre au service de nos enfants pour qu’ils puissent le réaliser, qu’ils soient filles ou garçons."