Depuis plusieurs années, les services périscolaires de Païta font l’objet d’augmentations régulières pour combler l’important déficit qu’ils représentent dans les caisses de la commune. Et 2024 ne fera pas exception. Réunis en conseil municipal jeudi 9 novembre, les élus ont voté les futurs tarifs de la cantine, du transport scolaire et de la garderie.
La restauration scolaire passera de 120 000 à 125 000 francs par an à la rentrée prochaine pour les élèves non boursiers, soit une augmentation de 4 %. Cette augmentation du tarif va permettre à la collectivité de rapprocher le coût facturé du coût réel d’un repas. Celui-ci s’établira à environ 905 francs en 2024, contre 870 francs en 2023, quand le coût réel d’un repas s’élève à 982 francs (sur la base de 1 860 repas servis en 2023).
Quant aux élèves boursiers, le prix de leur repas a été fixé à 700 francs par la ville, une somme intégralement prise charge par la province Sud bien que "la commune supporte le coût des repas commandés mais non consommés lors de l'absence des élèves", tient à souligner la mairie.
Côté garderie, service le plus déficitaire des trois, l’exécutif municipal a pris la décision d’appliquer une hausse particulièrement importante : 50 000 francs par an, contre 38 000 en 2023, soit une augmentation de 31,5 % en un an. Le tarif du transport scolaire sera, quant à lui, porté à "38 000 francs à l’année pour les élèves non boursiers (au lieu de 35 000 FCFP), et 25 500 FCFP pour les boursiers (au lieu de 24 500 FCFP), soit une augmentation de l’ordre de 7 % pour 2024".
Les règlements de ces trois services pourront être mensualisés, avec un échelonnement sur dix mois, à condition de mettre en place un prélèvement automatique.
Les inscriptions aux services périscolaires se font à la régie des recettes, du lundi au vendredi, de 7h30 à 14h30. Les services de garderie prennent en charge les enfants de 6h45 (6h30 à Tontouta) à 7h45 et de 15h30 17h30 (17h15 à Tontouta) et le mercredi de 11 heures à midi.
Si les services périscolaires sont structurellement déficitaires, la ville de Païta fait aussi face à une autre difficulté qui plombe ses comptes : les impayés. En cette fin d’année 2023, ils sont "de l’ordre de 30 %", dévoile la mairie. Pour lutter contre ce phénomène, la ville de Païta a notamment instauré le prélèvement automatique obligatoire pour tout échelonnement de la facture et un système de prépaiement. En cas de retards de paiement réguliers, la ville est "en droit de ne plus accepter un enfant" à la cantine, à la garderie ou dans le transport scolaire.