À 74 ans, Vorianto Samin n’est pas un féru de cultures urbaines. Pourtant, ce Calédonien qui habite à Koutio depuis une trentaine d’années, porte un tout nouveau regard sur son quartier où foisonnent désormais les fresques murales et autres graffes. Dès qu’il sort de chez lui, ce Dumbéen en prend plein les yeux : "Ça me plaît beaucoup. Avant, il n’y avait que des tags partout, c’était sale. Maintenant, c’est très joli. J’espère que ces œuvres vont continuer à embellir nos rues."
Le long des façades de l’avenue Becquerel, traversée par le Néobus, au Big up spot, sur certaines résidences aux abords du cinéma et de la médiathèque… le street-art est en plein essor dans la commune, au point de s’être même transformé en parcours. "Dumbé’Art" propose ainsi de flâner au gré des fresques urbaines depuis les halles du nouveau centre-ville jusqu’à l’échangeur des Érudits.
L’occasion, avec un peu de chance, de rencontrer certains artistes en pleine création. À l’image de Kuby, à pied d’œuvre, en ce jeudi matin, pour terminer son Message de l’océan, un graff de 120 mètres carrés sur le réchauffement climatique : "On commence à avoir enfin un peu plus de poids au sein des collectivités et plus particulièrement à Dumbéa, qui prend notre art au sérieux et qui est en passe de devenir la capitale du graff."
Depuis plusieurs années, la mairie encourage activement les cultures urbaines en finançant la réalisation de nombreuses œuvres et fresques, notamment à travers ce parcours inédit dans le pays qui compte aujourd’hui 23 fresques. Et davantage sont encore à l’avenir.
" Il s’agit d’un projet pluriannuel pour lequel on débloque un budget. L’idée, c’est de créer une ambiance dans cette partie sud de la commune et notamment dans cette avenue Becquerel, qui a nécessité de construire de grands murs vierges pour le passage du Néobus, explique Leïla Cherkit, coordinatrice des cultures urbaines à la mairie. Nous sommes persuadés que plus on aura de fresques, moins il y aura de dégradations, à commencer par les tags."
Une manière aussi de donner une identité à cette partie de la ville, où les immeubles sont littéralement sortis de terre en quelques années, attirant toute une nouvelle population dans la commune.
"Un tiers des Dumbéens a moins de 15 ans aujourd’hui. On a donc envie de les mobiliser, de les capter, à travers ce type d’actions", poursuit Leïla Cherkit, qui résume l’ambition de la ville : "Nous souhaitons créer un musée à ciel ouvert qui permet de rendre la culture accessible à tous en démocratisant certaines œuvres qui ne seraient visibles qu’en galerie."
10h30-11h30 : échanges avec les artistes au " salon détente "
10h30-12h : coloriage géant avec Marion Dionnet ; atelier street peinture avec Le collectif Libre comme l'Art, sculpture en live de Mathieu Tardy ; atelier apprentissage du lettrage (graffiti) sur papier avec Kuby Kolor ; atelier manuel avec Gabrielle Ambrym
De 10h30 à 16h : peinture en live de Jé Art ; graff en live de Sela Graphics ; jeux en bois.
De à 13h à 16h : coloriage géant avec Marion Dionnet ; atelier street peinture avec Le collectif Libre comme l'Art ; atelier manuel Gabrielle Ambrym.
Départ et arrivée : Big Up Spot
10h45-11h45 (avec un SUPER QUIZ* à l'arrivée - 40 min)
14h-15h (visite simple)
15h-16h (avec un SUPER QUIZ* à l'arrivée - 40 min)