Il y a rarement eu autant d’écharpes tricolores massées les unes aux côtés des autres lors d’un déplacement ministériel comme celui de Sébastien Lecornu, en visite en Nouvelle-Calédonie jusqu’à ce jeudi 7 décembre. Pourtant, au cours des différentes cérémonies militaires qui se succèdent, pas l’ombre d’un maire calédonien.
Qui sont donc ces élus inconnus au bataillon sur le Caillou ? Le ministre des Armées a décidé d’emmener avec lui depuis l’Hexagone, une délégation de huit parlementaires. Pour quelle raison ? Tenter de (re) connecter les élus avec les réalités d’un terrain qu’ils ne connaissent pas mais pour lequel, certains votent des textes. C’est du moins l’argument affiché et parfaitement assumé de Sébastien Lecornu : "Je me suis suffisamment plaint, quand j’étais ministres des Outre-mer, qu’il n’y avait plus suffisamment de culture calédonienne dans les élites parisiennes pour ne pas, désormais, en tant que ministre des Armées, reproduire cela. "
Parmi eux figurent notamment, trois membres de la Commission permanente de la défense nationale et des forces armées, dont son président Thomas Gasilloud (Renaissance). "Il s’agit d’une délégation de jeunes parlementaires pour qui, à l’exception de deux d’entre eux, c’est le premier déplacement en Nouvelle-Calédonie. Or certains sont parfois aux prises avec des sujets liés à l’indopacifique. Il y a notamment des commissaires à la défense qui ont travaillé sur la loi de programmation militaire (qui prévoit notamment 5 milliards d’euros dédiés aux infrastructures des forces armées de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie, en 2024 et 2030), qui ont voté, par exemple, le déploiement de ce patrouilleur à Nouméa (l’Auguste Bénébig, en l’occurrence) ou encore l’arrivée du prochain en Nouvelle-Calédonie, illustre Sébastien Lecornu. Je suis très attentif au fond à ce qu’à l’Assemblée nationale et au Sénat, on garde une bonne culture calédonienne. En tant que ministre des Outre-mer, j’ai trop été confronté à des gens qui, parfois, quand je parlais des accords de Matignon-Oudinot, de Nainville-Les-Roches, des accords de Nouméa ou encore des révisions constitutionnelles, me regardaient avec des grands yeux et je passais beaucoup trop de temps, me semble-t-il, à expliquer les choses. Désormais, je fais ce chemin-là."
Le ministre des armées à également invité à le suivre le monde économique, représenté par dix industriels et chefs d’entreprise. "Ils peuvent avoir des solutions à proposer, soit aux pays de la région, soit aux acteurs du territoire dans des domaines comme l’impression 3D, les drones, glisse Sébastien Lecornu. Ces entreprises françaises ont aussi envie de comprendre l’indopacifique. Il y a aussi une feuille de route pour nous et nos PME qu’il faut qu’on arrive à développer, mais si un voyage ministériel ne permet pas de le faire, objectivement personne ne pourra le faire. C’est donc aussi une opportunité de créer des contacts, des réflexes, et de forgent une culture ou nouet des amitiés qui nous permettent ensuite, évidemment, d’être plus proches."
Michèle Tabarot (Les Républicains)
Thomas Gassiloud (Renaissance)
Marie-Agnès Poussier Winsback (Horizons et apparentés)
Maud Bregeon (Renaissance)
Eléonore Caroit (Renaissance)
Jean-Michel Jacques (Renaissance)
Yannick Chenevard (Renaissance)
Pierre Cazeneuve (Renaissance)
(Ont également été invités Philippe Dunoyer, Nicolas Metzdorf et Mikaele Seo pour Wallis-et-Futuna)
Seawol
Luenav
Survey copter
Delair
Chantier naval Couach
Vistory
Thales Alenia Space
Hemeria
(Ainsi qu'un représentant de la DGA)