"Vingt-cinq ans après la signature de l’Accord de Nouméa, 5 000 Kanak figurent sur le tableau annexe et ne sont toujours pas reconnus dans la nouvelle identité", dénonce l’Union calédonienne, dans un communiqué diffusé jeudi 14 décembre. La liste électorale spéciale provinciale (LESP), qui réunit les citoyens remplissant les conditions nécessaires pour voter aux élections provinciales, exclus en effet plusieurs milliers de natifs Calédoniens à chaque scrutin. Lors de sa visite en juin, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer avait révélé, durant son interview par plusieurs médias calédoniens, que "onze mille natifs, Kanak ou non Kanak" ne pourraient pas voter aux prochaines provinciales prévues en 2024 en raison des règles de la LESP.
L’Union calédonienne entend donc, avant la date limite du 31 décembre, accentuer "les démarches d’inscription de tous les Kanak sur la LESP". Le parti indépendantiste a mis en place, au siège du mouvement à Nouméa, une équipe dédiée à "orienter et aider" ceux figurant encore sur le tableau annexe à s’inscrire sur la liste spéciale.
L’UC en profite pour réitérer ses critiques envers l’État, "plus préoccupé par les Français qui arrivent en Kanaky, en tentant de dégeler le corps électoral, que les habitants de ce pays qui ne sont pas inscrits sur la LESP". Pour rappel, Gérald Darmanin a assuré que l’État procéderait au dégel du corps électoral d’ici le 31 décembre si aucun accord n’était trouvé entre les différentes formations politiques calédoniennes sur l’avenir institutionnel. Le Conseil d’État doit rendre un avis prochainement sur le sujet.