Le pasteur Wanir Welepane s’est éteint ce week-end soir au Médipôle. À 82 ans, il laisse derrière lui un parcours qui a marqué bon nombre de Calédoniens tant par son implication au sein de l’Église protestante que par ses écrits, essais et poésies.
Né en 1941, le jour de Noël, Wanir Welepane grandit à Tiga. Il croise dans ses années d’école le jeune instituteur Dick Ukeiwe, avant de choisir la voie de l’Église. Il est envoyé en formation théologique en France en 1962, où il est très actif dans plusieurs mouvements de jeunes chrétiens.
De retour au pays, il épouse, en 1965, Wanyingö, fille d’un pasteur de Lifou, qui elle aussi s’engage au service de l’Église évangélique en Nouvelle-Calédonie et aux îles loyauté (EENCIL, qui deviendra ensuite l’EPKNC), et entame son ministère. Ensemble, ils fondent l’association des Groupes de Jeunes Protestants et luttent pour que soient accordées de plus grandes responsabilités aux femmes.
Le pasteur Wanir officie au Vieux Temple de Nouméa, à Lifou ou à Poindimié, où il marque par son charisme et son volontarisme. De 1992 à 1997, il est élu à la présidence de l’EENCIL, qu’il investit dans l’accompagnement des accords ou la lutte contre les essais nucléaires. Au cours de sa vie, il a écrit différents livres de poésie ou des essais dont Tokanod : cette inconnue, édité en 2016.
" Wanir, qui veut dire "petite lumière" était de nature curieuse avec cette soif de rencontre, de découvertes de l’autre et de la vie. Cette soif l’a poussé à écrire plusieurs essais et recueils, glisse le gouvernement, qui a tenu à régir à la nouvelle de sa disparition. Dans son engagement spirituel, il a œuvré pour la réforme de la constitution de l’Église protestante et notamment l’intégration des femmes pasteurs. Il s’est investi également dans des sujets de société tels que l’emploi local ou encore la place de la jeunesse."
Une permanence coutumière et familiale se tient jusqu’à ce jeudi, au temple de Montravel. La cérémonie religieuse aura lieu ce jeudi, avant son inhumation au cimetière du 5ème km.
Retrouvez l’interview qu’avaient réalisée Les Nouvelles calédoniennes à l’occasion de ses 50 ans de mariage et de ministère au sein de l’Église protestante de Kanaky en Nouvelle-Calédonie (EPKNC) [1].