Vous sortez d’un match très accroché face à Hugo Gaston. Dans quel état d’esprit êtes-vous après cette défaite ?
Je suis très déçu. J’ai mené la plupart du temps. Je me suis envolé au début du deuxième set, il aurait fallu que je tienne un peu mieux mes jeux de service. À deux reprises je suis à deux points du match, dont une fois à 5-4 dans le second set sur mon service. Donc forcément déçu. Après, c’était un match complet, il y a eu beaucoup de rebondissements, mais c’est vrai que, à chaud, ça va être compliqué de voir autre chose que la défaite.
La différence de niveau avec Hugo Gaston, proche du top 100, n’était pas flagrante. Vous en pensez quoi ?
Aujourd’hui il n’y a pas eu beaucoup de différences. Après, si on s’était joué un autre jour peut-être qu’il aurait gagné plus facilement, je ne sais pas. Il faut prendre les rencontres au jour le jour et croire en ses chances, c’est ce que j’ai fait. Moins de tension à la fin pour conclure m’aurait aidé. Mais il a bien joué le coup, c’est un de ses points forts.
Je vais essayer de digérer ça ce soir, en espérant que je n’y pense plus trop demain [ce mardi NDLR] même si je n’y crois pas trop. J’espère qu’au moment du double ce sera derrière moi pour que je me focalise sur ce nouveau match, et qu’on aille chercher au moins une victoire.
Vous avez joué 3h30 de match, comment vous êtes-vous senti physiquement ?
Les trente dernières minutes, je pense que j’ai tenu avec l’adrénaline et le cœur, en essayant de faire le maximum, mais j’étais déjà bien atteint. On se bat jusqu’au bout car on sait qu’un ou deux points, ça peut faire tourner le match. Après, il y a encore des petites choses où je peux progresser, car trois sets c’est long mais d’autres en font cinq, donc je me dis que je dois encore m’améliorer physiquement.
Vous avez ressenti une douleur à la cheville après une course au filet. Qu’en est-il ?
Heureusement que j’avais ma chevillère. Ça va, mais j’ai eu des pointes au mollet. Après un tel match, il y a toujours des douleurs à droite, à gauche, mais rien de sérieux je pense. On verra à froid. Je devrais surtout avoir des courbatures, mais sans gravité, peut-être une élongation. Ça ne va pas m’empêcher de jouer le double mercredi.
On vous a tous les deux vu râler contre l’arbitre. Il y a eu beaucoup d’erreurs selon vous ?
Au début, sur la ligne de simple extérieur il y a eu pas mal d’erreurs, assez grossières, que l’arbitre de chaise n’a pas rejugées.
Mais c’est dur à arbitrer sur dur. Je me suis surtout énervé au sujet de son refus d’appeler le kiné quand je l’ai demandé, alors que ça allait me faire attendre trois jeux supplémentaires. Je ne faisais pas ça pour casser le jeu, j’en avais besoin. Donc ça m’énerve à ça s’ajoute la tension du match. Après, ce ne sont que des faits de jeu, mais c’est parfois compliqué à gérer.
Vous avez joué sur des terrains que vous connaissez bien et devant vos proches lors d’un challenger 100 à la maison. Ce doit forcément avoir une saveur particulière.
Oui, j’ai joué devant des membres de ma famille, devant Niki et PH [Nicolas N’Godrela et Pierre-Henri Guillaume, amis et coachs du jour NDLR] qui sont venus m’encourager. Je pense qu’il y avait un petit peu plus de monde qui me soutenait, même si Hugo avait aussi des encouragements. Ça fait toujours du bien de jouer devant du monde qu’on connaît et d’être encouragé, ça nous permet de tenir, c’est un gros soutien. En espérant que ça me rende plus fort pour cette année.
Maxime Chazal rejouera mercredi 3 janvier en match de double avec son partenaire Gillian Osmont. Ils affronteront la paire australienne Blake Baydlon-Adam Taylor.