Neuf mois. Le temps de faire un enfant pour certains, et pour d’autres, la durée d’une croisière. Ce serait même " la plus longue du monde " selon la compagnie Royal Caribbean, dont le navire Serenade of the Seas a appareillé il y a moins de deux semaines. L’Ultimate World Cruise, cette aventure de 274 jours, autour de soixante-cinq pays et sept continents, a ainsi débuté à Miami. Depuis, il a déjà touché les Bahamas, le Mexique, plusieurs îles des Antilles (Aruba, Curaçao, Bonaire, La Barbade, la Grenade), la Guyane française et il se trouve actuellement au Brésil, avec un réveillon prévu à Copacabana. Suivront une descente de la côte ouest sud-américaine, un passage au cap Horn et un flirt avec l’Antarctique, avant une remontée par les côtes du Chili, du Pérou ou de l’Équateur.
Une certaine vision du voyage, à 5,9 millions de francs la croisière complète dans les cabines les moins chères, et à partir de 12 millions pour une suite. À ce prix-là, la compagnie promet un passage autour des merveilles du monde, comme la Statue du Christ-Rédempteur à Rio, les chutes d’Iguazu, la Grande Muraille de Chine, la Grande barrière de corail australienne ou le site archéologique de Pétra en Jordanie.
Certains passagers n’effectueront qu’une partie du périple, divisé en quatre tronçons. Chacun comportera des escales express, avec la promesse des sites les plus emblématiques de la planète. Après le segment " Amériques " détaillé plus haut, et avant de voguer vers le Moyen-Orient, l’Europe et de retourner vers Nord Est-Américain, le géant des mers fera plusieurs arrêts dans le Pacifique.
Après avoir quitté Los Angeles le 11 février, les croisiéristes passeront trois jours à Hawaii. Avant de jeter l’ancre cinq jours plus tard à Moorea. Ils ne passeront que deux jours en Polynésie française, le premier sur l’île sœur, le second à Papeete, les 25 et 26 février. Avant de faire route vers la Nouvelle-Zélande et l’Australie, puis l’Asie. Pas de Marquises, de Tuamotu ou de Raromatai au programme donc.
Cet itinéraire complètement fou suscite de nombreux fantasmes sur internet, et notamment sur le réseau social TikTok, comme le relèvent plusieurs médias américains. Et bon nombre d’utilisateurs imaginent déjà plusieurs scénarios catastrophes sur cette ville flottante de 293 mètres de long, où près de 2 470 passagers vont se côtoyer pendant des mois, dont certains pendant la totalité du voyage. Les vidéos publiées par les passagers, dont de nombreux influenceurs invités par la compagnie, sont ainsi suivies et commentées comme une véritable téléréalité. Mutinerie, passage par-dessus bord, lutte des classes ou désordre général sont ainsi prédits dans ce grand délire dont les réseaux sociaux ont le secret.