L’incident a ému une grande partie de la population, à Thio mais aussi à travers toute la Nouvelle-Calédonie. Quelques mois après la reconstruction de leur maison, la famille Bull a de nouveau été victime d’un acte criminel, samedi 30 décembre, avec l’incendie de leur habitation. L’édifice de 65 m2 a été entièrement détruit par les flammes. C’est ici que les éleveurs passaient quelques nuits chaque mois pour surveiller leur bétail.
Mardi 9 janvier, plusieurs élus se sont rendus sur la propriété familiale pour apporter leur soutien à la famille. Sonia Backès et Nicolas Metzdorf étaient notamment présents pour marquer leur solidarité avec la famille d’éleveurs, ainsi que le président de la Chambre d'agriculture et de la, pêche Jean-Christophe Niautou et Jean-Pierre Blanc, porte-parole du Collectif vigilance éleveur.
"Il n’y a malheureusement que peu de doutes sur les intentions des criminels qui ont mis le feu et qui essaient de faire partir les rares Européens qui sont restés à Thio", a déploré la présidente de la province Sud dans une publication sur ses réseaux au terme de la visite. Un évènement qui rappelle, selon elle, "des heures sombres de notre histoire".
Sonia Backès a également annoncé que la province Sud allait financer la reconstruction d’un logement temporaire, pour que la famille Bull puisse "continuer à y vivre et à y élever leur troupeau de bétail". "Ils sont ici chez eux. Et nous les aiderons à leur permettre de rester en sécurité." La Chambre d'agriculture et de la pêche a quant à elle lancé une cagnotte en ligne en signe de solidarité [1]. Ce mercredi, elle avait déjà récolté plus d’un million de francs.
L’enquête ouverte par le parquet pour destruction volontaire par incendie est toujours en cours. Les auteurs des faits n’ont pas encore été retrouvés.