Sans surprise, Gérald Darmanin, poids lourd du gouvernement, reste ministre de l'Intérieur et des Outre-mer (en poste au Ministère de l'Intérieur depuis 3 ans et demi). L'annonce a été faite vendredi matin par l'Élysée, après de longues heures d'attentes et spéculations.
Le doute autour de la reconduite du locataire de la place Beauvau s'est lentement levée peu après l'entrée en fonction de Gabriel Attal à Matignon, mardi après-midi. Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer affirmait sa volonté de " terminer sa mission ", des propos qui ont surpris les commentateurs, y voyant vu une " auto-nomination " coupant l'herbe sous le pied du nouveau chef du gouvernement.
" Je ne suis pas homme à me dérober aux côtés des gendarmes, des policiers, des préfets, qui, à 100 jours du relais de la flamme et à 200 jours des Jeux olympiques, vont risquer leur vie et mettre leur réputation en jeu. Et vous savez, de là où je viens, on aime bien terminer ce qu'on fait ", avait-il ajouté.
En gardant la tutelle des Outre-mer, Gérald Darmanin pourra poursuivre sereinement les discussions politiques sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie. Et concernant l'archipel d'ailleurs, Bruno Le Maire a, de son côté, gardé l'Économie, les Finances, la Souveraineté énergétique et numérique. De quoi poursuivre et conclure le pacte sur le nickel calédonien qu'il avait proposé en décembre.
Au total, onze ministres de plein exercice et trois ministres délégués ont été nommés. [1]