Ce mercredi après-midi, en séance publique, les élus du Congrès vont débattre du "projet de loi organique portant report du renouvellement général des membres du Congrès et des assemblées de provinces", autrement dit du décalage des élections provinciales au plus tard au 15 décembre 2024.
Au terme des discussions, ils rendront un avis sur la question. Si la séance promet quelques débats houleux, le Palika a d’ores et déjà annoncé son intention d’émettre un avis favorable. Bien qu’il dénonce un "mélange des genres qui contribue à nourrir les incompréhensions", notamment en raison d’une volonté affichée de l’État d’utiliser ce délai pour dégeler le corps électoral "alors que ce sujet fait l’objet de discussions en cours", le parti de libération kanak juge que ce report pourrait "donner une chance à la réussite des discussions".
Le Palika entend donc mettre à profit ce temps offert par la loi organique pour "poursuivre les discussions" et aboutir à une réforme constitutionnelle garantissant "la possibilité de restreindre le corps électoral, d’instaurer un code de la citoyenneté, d’exercer le droit à l’autodétermination, de maintenir et de réajuster les institutions locales".
Le parti en profite pour dénoncer les agissements de l’Union calédonienne, vivement opposée au report des provinciales, qui appelle à une nouvelle mobilisation devant le Congrès ce mercredi. "Aucune action, ni mobilisation, ne peut préjuger du résultat des discussions en cours sinon compromettre la recherche d’un consensus."