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[Série d'été] Objets du passé : chapeaux, dentelles et rubans... au temps des modistes
LNC | Crée le 17.01.2024 à 14h00 | Mis à jour le 07.05.2024 à 11h53

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Les chapeaux étaient, jusqu'au milieu du siècle dernier, des pièces importantes de la tenue vestimentaire. Certains avaient suffisamment de valeur pour être précieusement rangés dans des cartons spéciaux. Photo DR
Si la plupart des maîtresses de maison du début du siècle dernier étaient des couturières accomplies, certains travaux échappaient à leur compétence. Notamment les chapeaux, qu'hommes et femmes portaient couramment, et qui étaient confectionnés par les modistes.

Les modistes d'antan fabriquaient et vendaient chapeaux et gants, dentelles et rubans, parfums, soieries et lingerie. Elles étaient les pourvoyeuses des belles dames, et certaines s'étaient taillées ta une excellente réputation.

Dans les années 1900, les élégantes fréquentaient ainsi la boutique de Mme Vénard, ou celle de Mme Métadier, toutes deux installées rue de l'Alma. Le grand magasin de “nouveautés” de l'époque était St Georges et Cie, au coin des rues de l'Alma et Clemenceau, qui abritera plus tard la Havraise.


Le magasin Caporn : un haut lieu des « modes et confections » du Nouméa d'antan. Photo DR

Dans les années trente, les modistes en vogue étaient Mmes Lerrant et Mercier, rue de Rivoli (qui deviendra la rue Clemenceau), ou encore Mme Augias et Adelaïde Collardeau, qui officiaient chez Ballande.

Juste avant guerre, les vedettes étaient plutôt mademoiselle Charles, chez

“Paris Mode”, Mme Montes, ou bien Mme Soule, qui tenait une petite boutique au centre-ville et habitait derrière.

En fait, la dernière modiste de Nouméa fut Juliette Rolland, qui travailla d'abord au rayon nou- te veautés de Ballande, puis ouvrit sa propre boutique, “Paris Opéra”. Elle baissa le rideau en 1967.

Pour hommes aussi

Outre les gants et les chapeaux, les modistes d'antan vendaient aussi des marchandises aujourd'hui passées de mode : des plumes, du feutre, diverses toiles, dont la gamme allait du velours au sisal, de la gomme à empeser, etc. Les chapeaux féminins les plus vendus étaient les capelines, à grands bords souples, tandis que les hommes préféraient les Panama, ou les “Tahiti”. 


Cet instrument de bois était une « forme à chapeau », réglable pour différentes tailles. Photo DR

Car les hommes aussi portaient le chapeau, principalement le feutre. Les chapeaux masculins arrivaient généralement tout faits, et se vendaient dans les rayons " nouveautés " de Barrau ou Ballande, où chez Arrighi Frères (angle Jean-Jaurès Austerlitz), qui fut le dernier commerce à proposer ce genre d'article de manière courante.

Le chapeau masculin avait remplacé le casque colonial. Il fut à son tour supplanté par la casquette et ou le chapeau de toile à l'australienne. Le chapeau "cow boy”, lui, ne fit son apparition qu'après guerre, avec le passage des Américains.

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Cet été, les Nouvelles calédoniennes dépoussièrent les objets du passé [1]

Le temps des modistes était alors compté. La “modernité” allait rapidement mettre un terme aux coutumes vestimentaires qui voulaient que les dames portent capeline et ombrelle pour aller aux courses de chevaux, chapeau noir pour les enterrements, et couvre chef assorti à la couleur de la toilette pour les mariages.

St-Georges et l’argent par câble


Le magasin St-Georges et Cie, au coin des rues de l’Alma et Clemenceau.

W. G. St-Georges et Cie était, au début des années 1900, le plus grand magasin de " nouveautés " de Nouméa. Sa façade principale donnait rue de l’Alma et comme le montre cet entête de facture, il proposait " draperie et confection pour hommes, dames et enfants ", ainsi que de la lingerie et de la bonneterie, des chaussures en tous genres, de la chapellerie, etc.

Devant chaque rayon se trouvait un comptoir de bois où un vendeur servait les clients. Au milieu du magasin, adossée à la façade, dominait une chaire surélevée où officiait la caissière principale. Entre son perchoir et les différents comptoirs couraient des câbles métalliques sur lesquels glissaient des boîtes. Le client payait ; le vendeur disposait le bordereau et l’argent sur une pince, dans une boîte, et faisait coulisser l’ensemble jusqu’à la caisse principale. La monnaie revenait par le même chemin. Fallait-il avoir peur des vols, tout de même…

Note

Cette série a été réalisée avec le concours de l'Association témoignage d'un passé. [2]

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