Le Premier ministre pro-Taïwan des Tuvalu, qui dirigeait le pays depuis septembre 2019, a échoué à se faire réélire député dans sa circonscription de l’île principale, Funafuti, et devra donc quitter son poste.
Les Tuvalu figurent parmi les douze derniers pays à reconnaître Taïwan depuis que Nauru, un autre micro-Etat du Pacifique, a rompu ses liens avec Taipei mi-janvier pour nouer des relations diplomatiques avec Pékin [1].
Si Kausea Natano s’est affiché comme un fervent partisan de Taïwan, certains de ses concurrents, comme l’ancien Premier ministre Enele Sopoaga et le ministre des Finances, Seve Paeniu, n’ont pas écarté l’idée de reconsidérer la position des Tuvalu s’ils étaient élus.
En l’absence de partis politiques, le processus de sélection d’un Premier ministre peut prendre un certain temps dans ce micro-Etat de 11 500 habitants qui élit 16 députés.
La Chine courtise assidûment les alliés de Taïwan dans le Pacifique en vue d’isoler diplomatiquement ce territoire qu’elle revendique comme l’une de ses provinces. Avant Nauru, Pékin avait obtenu en 2019 le ralliement des îles Salomon et Kiribati. Outre les Tuvalu, seules les Palaos et les îles Marshall reconnaissent encore Taïwan dans le Pacifique.