"Les forces de l’ordre de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’Australie travaillent plus étroitement aujourd’hui qu’à tout autre moment de notre histoire", a déclaré mercredi David Manning, le commissaire de police de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Canberra versera environ 23 millions de dollars (1,7 milliard de francs) pour rénover et agrandir les casernes et les logements des policiers. Cet investissement est destiné à aider les forces de l’ordre qui rencontrent des difficultés matérielles et à renforcer les liens fragilisés avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les postes de police sont souvent délabrés et les policiers débordés manquent de moyens.
L’aide australienne intervient quelques jours après que Pékin eut proposé de former et d’équiper les forces de police de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui ne compte que quelques milliers de membres pour près de 10 millions d’habitants. L’offre de Pékin laisse entrevoir la possibilité d’un déploiement de personnel de sécurité chinois dans un pays situé à quelques dizaines de kilomètres seulement de la côte septentrionale de l’Australie, ce qui inquiéterait Canberra.
Le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée a laissé entendre cette semaine que le gouvernement pourrait rejeter l’offre d’aide de la Chine, qui serait similaire à l’aide controversée apportée aux Iles Salomon voisines.
"Cette offre fait l’objet d’une évaluation minutieuse, car nous ne voulons pas reproduire ou compromettre les accords déjà conclus avec nos partenaires traditionnels en matière de sécurité, l’Australie et les États-Unis", a déclaré Justin Tkatchenko. "Ce ne sera pas la fin du monde si nous ne parvenons pas à un accord avec la Chine".
La Papouasie a conclu des accords de sécurité distincts avec les États-Unis et l’Australie en 2023. Celui signé le 7 décembre avec Canberra [1] prévoit davantage de formations pour la police papoue, des moyens pour les magistrats et des mesures pour lutter contre la violence sexiste. Il comprend également le changement climatique, la cybersécurité et les secours en cas de catastrophe.
L'Australie est de loin le principal bailleur de fonds de ce pays mélanésien mais Pékin a mené une offensive de charme en injectant de l’argent dans le commerce, l’immobilier et les projets d’infrastructure.
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[1] https://www.lnc.nc/article/pacifique/papouasie-nouvelle-guinee/australie/l-australie-et-la-papouasie-nouvelle-guinee-annoncent-un-accord-sur-la-securite
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