"Ça devenait urgent", lâche Michel Lehoullier, proviseur du lycée Jules Garnier, en quittant une salle de classe vieille de 50 ans. Depuis juin, les travaux de rénovation ont démarré dans l’établissement de Nouville, construit en 1968. Le chantier est colossal : l’ensemble des huit bâtiments et des locaux seront refaits, soit une surface totale rénovée de 5 200 m2.
Jeudi 1er février, le haut-commissaire, Louis Le Franc, et les membres du gouvernement Isabelle Champmoreau et Vaimu’a Muliava, respectivement en charge de l’enseignement et de la construction, ont visité le lycée pour constater l’avancée des travaux.
Deux bâtiments ont déjà été livrés par la Secal, chargée de la maîtrise d’œuvre, et deux autres sont achevés à 80 %. Le reste sera achevé entre avril 2024 et février 2025, date de livraison de l’ensemble des travaux. Les 1 600 élèves qui vont faire leur rentrée dans dix jours à Jules-Garnier ne devraient pas être dérangés par le chantier. Certains cours seront toutefois déplacés dans des "locaux-relais" le temps des travaux les plus lourds.
Au-delà de la rénovation, devenue nécessaire, le chantier va permettre de réorganiser l’ensemble du site, dévoile Michel Lehoullier. "L’objectif est de créer des pôles par discipline et par formation, pour éviter notamment que les élèves aient 300 mètres à faire entre deux cours comme actuellement", poursuit le proviseur. Le pôle des sciences, prévu depuis 2007, sera le premier à voir le jour, alors que le lycée Jules-Garnier a vocation à devenir l’établissement de référence dans la "formation scientifique et technologique de la Nouvelle-Calédonie", selon le gouvernement. Il s’agira également "d’optimiser la surveillance" et de "mettre en place une véritable vie lycéenne" en aménageant la vie scolaire au centre du vaste site de 19 hectares.
Inscrite au contrat de développement 2017-2022 signé entre l’État et la Nouvelle-Calédonie, l’opération représente une enveloppe globale de 705 millions de francs, financés à parts égales par les deux collectivités. La Secal a déjà engagé 615 millions de francs.