Exit la collecte des déchets verts. D’ici le 1er mars, les habitants du Mont-Dore profiteront d’un nouveau service : le broyage à domicile. Tous les deux mois, une entreprise viendra réduire en très fins morceaux les végétaux déposés le long de la chaussée et laissera à disposition le broyat, utile pour le paillage et le compostage de son jardin. Une décision de l’exécutif municipal qui fait suite à un test, mené ces deux dernières années dans cinq quartiers de la ville : Boulari, Saint-Michel, La Coulée, le Vallon-Dore et le Mont-Dore Sud. Depuis 2022, environ 16 000 m3 de végétaux ont été broyés durant l’expérimentation, soit près de 2 870 tonnes, ce qui a permis d’éviter l’enfouissement de 1 640 tonnes de déchets verts.
Par ailleurs, le "taux d’acceptation du broyat" s’est élevé à 57 %. Un chiffre que la ville espère voir évoluer rapidement à la généralisation du service. "On a réalisé un sondage qui montre qu’une grande partie d’entre eux seraient prêts à récupérer le broyat", dévoile Olivier Berthelot, adjoint au maire en charge de l’environnement. L’enquête de satisfaction réalisée auprès de 100 foyers de la commune a en effet révélé que 82 % des habitants seraient intéressés par l’utilisation du broyat provenant de leurs déchets verts. Surtout, la ville se targue que ce nouveau service n’entraînera "aucune augmentation de la redevance sur l’enlèvement des ordures ménagères", assure Olivier Berthelot.
Le marché du service de broyage à domicile a été scindé en trois lots par la ville. Deux entreprises ont été retenues. Dans un premier temps, la municipalité va maintenir un rythme de six opérations par an, avec des passages selon un calendrier prédéfini. Par la suite, le service doit s’assouplir en évoluant vers un fonctionnement sur rendez-vous via le numéro vert de la commune.
Reste quelques axes d’amélioration, mis en lumière par les deux années d’expérimentation. En particulier en termes d’informations diffusées aux usagers, alors que les dépôts sauvages et parfois trop volumineux ont compliqué la tâche de la société en charge du service. Dans un premier temps, "on va distribuer des flyers dans les boîtes postales de tous les administrés", expose Olivier Berthelot. Des actions de communication spécifiques seront également déployées au sujet des végétaux dits "non-éligibles".
Par ailleurs, la ville va embaucher des "ambassadeurs verts qui vont arpenter les quartiers pendant six mois pour sensibiliser" sur le broyage. Pour finir, des ateliers sur l’usage du broyage seront organisés au centre de l’éducation à l’environnement de Boulari.
Autre amélioration apportée au service à l’occasion de sa généralisation : la distribution "d’étiquettes à installer sur son portail ou sa boîte aux lettres" pour indiquer à la société son souhait de récupérer le broyat. Il sera directement retiré aux usagers qui n’afficheront pas cette information. Un moyen d’éviter de laisser traîner du broyat sur les bas-côtés pendant une semaine, comme c’était l’usage durant les deux années de test.
"C’est un engagement électoral de 2020 qui a été tenu et c’est une vraie avancée environnementale pour le Mont-Dore, se félicite Olivier Berthelot. Dans ce domaine, la ville est une nouvelle fois pionnière."