C’est "par les médias" que Paul Néaoutyine a découvert qu’une offre de 24 milliards avait été proposée par l’État pour sauver l’usine KNS, au bord de la cessation de paiement. Dans un communiqué diffusé ce jeudi 8 février, le président de la province Nord "acte, salue et remercie l’État" pour son soutien financier.
Toutefois, l’élu s’interroge sur les propos tenus par Bruno Le Maire. "Glencore et la province Nord ont leurs responsabilités à prendre", avait conclu le ministre de l’Économie, lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi. "Je suis le premier surpris par cette interpellation de la collectivité publique", a réagi Paul Néaoutyine, qui considère que ce nouveau soutien appelle "en responsabilités les mandataires sociaux et actionnaires de KNS, Glencore et SMSP" mais pas la province Nord.
Il poursuit en invitant "chacun à rester à sa place, dans ses compétences et ses responsabilités". "Pour ma part, j’occupe la mienne et je n’ai pas pour habitude de commenter ce que font les uns et les autres", a fustigé Paul Néaoutyine.
Une critique clairement adressée à Nicolas Metzdorf. Lors de sa question au gouvernement ayant amené l’intervention de Bruno Le Maire, le député de la seconde circonscription avait en effet pointé du doigt le président de la province Nord, qu’il jugeait en partie responsable des difficultés de l’usine KNS. "Je rappellerais pour mémoire au député de la seconde circonscription que l’actuelle situation de KNS résulte de la décision de l’un de ses associés et principal financeur, Glencore, de cesser tout financement de KNS à partir du 29 février 2024. Je l’invite donc à suivre l’issue des discussions en cours et à faire preuve de décence, de maturité au lieu de tenir des propos puérils uniquement destinés à faire de la polémique sur un sujet qui concerne tout de même un peu plus de 1 800 emplois."