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[Série d'été] Objets du passé : le temps des lavandières
LNC | Crée le 14.02.2024 à 14h00 | Mis à jour le 07.05.2024 à 11h54

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Avant l’arrivée de la lessiveuse, remplacée finalement par la machine à laver, les femmes lavaient le linge directement à la rivière. Photo DR
Dans la première moitié du XXe siècle, la corvée de linge portait bien son nom : il fallait frotter les pièces sur une planche, les battre avant de les rincer à la main. L’apparition de la lessiveuse puis de la machine à laver à batteur ont révolutionné la tâche, dévolue aux seules femmes.

Avant l’arrivée des machines à laver, autour de 1942, le linge, plus spécialement le blanc, passait obligatoirement par la lessiveuse. L’objet, une cuve cylindrique en zinc ou en tôle galvanisée de 50 à 200 litres, était posé sur un foyer généralement chauffé au bois de niaouli ou de gaïac en provenance de Dumbéa ou de Païta.

Au centre, un système de colonne à couronne permettait à l’eau bouillante de remonter par l’intérieur avant d’être rejetée par les orifices de la couronne. Pour enlever le linge encore fumant, on utilisait un manche à balai appelé " le bâton à linge ".


Avant l’arrivée de la machine à laver, la lessiveuse chauffée au pétrole permettait de faire bouillir le linge. Quant à le laver… Photo DR

Après séchage sur les cordes à linge ou à même la pelouse, les grandes pièces telles que nappes, draps et serviettes étaient passés au " mangle ". Cet appareil, sûrement importé par les anglo-saxons, (du verbe anglais " to mangle " : presser, mutiler) permettait de repasser le linge de maison en le faisant passer entre deux cylindres horizontaux. Plus tard, les fers à repasser ont facilité la vie des ménagères. Fers à la semelle de fonte, d’abord, puis fer à essence et fer électrique actuel, d’abord simple puis à vapeur.

Avec la Seconde Guerre mondiale et le modernisme amené par les Gi’s, sont arrivées des USA et d’Australie les premières machines à laver à batteur et essorage à rouleau.

Avant le repassage, plusieurs pièces – telles que chemises et pantalons – étaient amidonnées par trempage dans un bain d’amidon ou en aspersion du bout des doigts.

Du bleu pour blanchir le linge

En Brousse, les machines à laver étaient entraînées par un petit moteur thermique, en général de marque Brigg & Straton.

Il existait également des lessiveuses de même forme que les machines à laver, avec un chauffage à pétrole, alors que les autres lessiveuses étaient chauffées au charbon ou au bois.

A LIRE ÉGALEMENT : 

Cet été, les Nouvelles calédoniennes dépoussièrent les objets du passé [1]

Dans la lessiveuse, pour rendre le linge plus blanc ou plus net, on mettait à tremper la " boule à linge ", une substance bleue maintenue dans une boule de tissu. La confusion était facile avec la " boule à bleu de poulpe ", un morceau de sulfate de cuivre utilisé pour la pêche au poulpe (technique aujourd’hui interdite).

C’est ainsi que plus d’un mari est parti à la pêche avec la boule bleue destinée à la machine à laver…

Lavage en rivière et pêche à la crevette

Tout le monde a déjà vu ou entendu parler des lavandières courbées sur le bord du bassin du lavoir, frappant leur linge à l’aide d’un battoir. En Brousse, le linge était mis à tremper une à deux journées dans une " baille " d’eau (un demi-tonneau de bois), dans laquelle on avait râpé du savon de Marseille, ou encore du savon de Laubraux, de l’Orphelinat, ou Foussard, de la Vallée-des-Colons.

Enfant dans les années 1940, ce Calédonien s’est remémoré les grandes vacances à Pouembout : " On partait à la rivière avec la brouette de linge savonné que l’on frappait contre une roche bien lisse, sur la berge. Après rinçage du linge dans la rivière, on faisait un petit coup de pêche aux crevettes en ramassant au fond de la rivière les herbes et les mousses où elles se cachaient. On rentrait pour étendre le linge sur les cordes ou sur la pelouse ".

En ville, le linge était frotté contre une planche à laver (proche de la planche des orchestres cajuns en Louisiane), ou à l’aide d’une brosse à linge en chiendent. On le rinçait dans une deuxième baille d’eau.

Les mieux organisés avaient au lavoir un bassin à un ou deux bacs avec un plan incliné pour le lavage. Il en existe encore certainement en activité.

Note

Cette série d'été est réalisée en collaboration avec l'Association témoignage d'un passé. [2]

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