"L'industrie du nickel est confrontée à des défis et les prix ont fortement chuté", a déclaré jeudi BHP. Face à ce constat, la société anglo-australienne a annoncé déprécier à hauteur de 2,3 milliards de dollars (230 milliards de francs) ses actifs en Australie occidentale invoquant les "conditions actuelles du marché".
Le nickel est essentiel à la fabrication de l'acier inoxydable et des batteries électriques, indispensables dans la transition énergétique. Mais le marché du nickel a été chahuté par une forte hausse des exportations indonésiennes, suite à des investissements chinois massifs dans le secteur et à une révolution dans les techniques de raffinage qui ont permis d'utiliser du nickel de moindre qualité pour les batteries.
"L'offre de nickel en provenance d'Indonésie a considérablement augmenté et le London Metals Exchange (principale Bourse des métaux non ferreux ndlr) a commencé à accepter des produits du nickel d'origine indonésienne", a ajouté le géant minier, avant de préciser que "ces conditions d'exploitation défavorables devraient perdurer pendant une longue période."
Les prix du nickel ont ainsi chuté d'environ 40% sur la seule année 2023, poussant de nombreux groupes à repenser leurs projets ou à déprécier la valeur de leurs actifs.