Le Hamas "dans son ensemble porte la responsabilité des terribles attaques terroristes du 7 octobre", a déclaré jeudi le gouvernement néo-zélandais. Ces attaques "ont été brutales et nous les avons condamnées sans équivoque", a souligné le Premier ministre Christopher Luxon dans un communiqué.
Des commandos du Hamas ont mené le 7 octobre une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a causé la mort d’au moins 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles. Durant l’attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts.
La Nouvelle-Zélande suit ainsi l’Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l’Union européenne, qui avaient déjà désigné la branche armée mais aussi politique du Hamas comme "terroriste". Selon la loi néo-zélandaise, cette désignation gèle tous les actifs d’une entité terroriste dans ce pays du Pacifique et rend toute transaction impossible avec elle.
Christopher Luxon a souligné que cette désignation d'"entité terroriste" concernait le Hamas mais "pas le peuple palestinien à Gaza et dans le monde". "Cette désignation n’empêche pas la Nouvelle-Zélande de fournir une aide humanitaire et une aide au développement futur au profit des civils de Gaza", a-t-il relevé.
La Nouvelle-Zélande considérait les brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, comme entité terroriste depuis 2010. Mais le pays s’était jusqu’ici montré réticent à suivre l’exemple d’autres pays occidentaux en désignant comme "terroriste" l’ensemble du groupe – qui est également un parti politique et bénéficie d’un large soutien des Palestiniens.
Le Hamas a remporté les élections à Gaza en 2006 et règne depuis lors sans élections sur le territoire.
Certaines personnalités politiques néo-zélandaises ont demandé que cette désignation "terroriste" s’applique aussi à l’armée israélienne, après sa campagne de bombardements en représailles contre le Hamas à Gaza qui a tué près de 30 000 personnes selon les autorités du Hamas à Gaza.
Une telle décision est hautement improbable, mais la Nouvelle-Zélande a également annoncé jeudi des sanctions contre une douzaine de "colons israéliens extrémistes" accusés de violences contre les Palestiniens.
"Nous imposons des interdictions de voyager à un certain nombre de personnes connues pour avoir commis des actes de violence. Ces personnes ne pourront pas se rendre en Nouvelle-Zélande", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Winston Peters. Les individus n’ont pas été nommés.