Les deux pays partagent une longue frontière sur l’île de Nouvelle Guinée, occupée à l’est par la Papouasie-Nouvelle-Guinée, un pays indépendant, et à l’ouest par la Papouasie indonésienne où les autorités combattent un mouvement indépendantiste. "La sécurité est la pierre angulaire du commerce, des investissements et des affaires", a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Justin Tkatchenko, dans un communiqué publié cette semaine.
"En Papouasie-Nouvelle-Guinée, nous espérons parler de nos défis en matière de sécurité […] le long de notre zone frontalière de 800 kilomètres", a-t-il déclaré. Cela contribuerait à renforcer nos "capacités en matière de sécurité", a-t-il ajouté.
Les deux pays avaient signé un accord de coopération en matière de défense en 2010, prévoyant un partage de renseignements militaires, un soutien logistique et une coordination des opérations de sécurité. Mais alors que l’Indonésie a ratifié ce document il y a des années, le parlement de Papouasie-Nouvelle-Guinée ne l’a fait que le 14 février dernier, et son gouvernement l’a mis en application la semaine suivante.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée entretient des relations tendues avec l’Indonésie depuis que Jakarta a annexé l’ouest de l’île de Nouvelle Guinée à la suite d’un vote des représentants tribaux en 1969. Un millier de Papous avaient voté en faveur de l’intégration à l’Indonésie, lors d’un référendum reconnu par les Nations Unies, mais contesté par les indépendantistes.
Un mouvement séparatiste mène depuis des décennies une insurrection dans cette région, avec des confrontations sporadiques avec les forces indonésiennes, poussant des habitants et des rebelles à traverser régulièrement la frontière vers la Papouasie-Nouvelle-Guinée.