Trois auteurs présumés de la violente agression commise lundi au Mwâ Kââ sont placés sous contrôle judiciaire, dont un en détention. Le quatrième est placé sous mesure éducative judiciaire probatoire, c'est à dire sous la responsabilité de la direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse, indique le procureur de la République Yves Dupas.
Ces quatre mineurs, âgés de 15 à 17 ans, ont tous reconnu leur participation aux faits reprochés et seront convoqués prochainement devant le tribunal pour enfants.
Lundi, un homme originaire de l'île des Pins a reçu cinq coups de pied à la tête. "Transporté au centre hospitalier du Médipôle, son examen médical n'a pas révélé de lésion et il ne lui a pas été prescrit d'incapacité totale de travail", écrit le procureur. "Le parquet a par ailleurs ordonné une investigation complémentaire, à savoir un examen scanographique au niveau de la tête", précise Yves Dupat.
L'enquête diligentée par le service territorial de police judiciaire de la direction territoriale de la police nationale a conclu que deux auteurs présumés de cette agression ont porté plusieurs violents coups de pied à la tête de la victime. Des coups que les deux mineurs reconnaissent avoir donnés en réponse "à des insultes que la victime aurait proférées à l'égard de plusieurs passants". Suite à ces violences, ils ont également volé au Kunié un pochon contenant notamment du tabac.
Ces deux auteurs présumés, qui n'ont aucun antécédent judiciaire, comparaîtront à une prochaine audience du tribunal pour enfants du chef de vol suivi de violence sans incapacité de travail et en réunion. Un délit qui leur fait encourir une peine de 7 ans d'emprisonnement. Un troisième auteur présumé est poursuivi quant à lui pour complicité de violence sans incapacité de travail et en réunion pour avoir enregistré la scène de violence volontaire. Ce délit de complicité par assimilation par le fait d'enregistrer les actes de violence est passible d'une peine de 3 ans d'emprisonnement.
Quant au dernier protagoniste présumé de ces violences, il est également convoqué à l'audience du tribunal pour enfants pour diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité d'une personne. Et pour ces faits, il s'expose à une peine de 5 ans d'emprisonnement.