La maison jaune brûle. Et pour éteindre l’incendie en cours, la famille Kita a fait appel à un habitué des lieux en la personne d’Antoine Kombouaré, ancien défenseur du club et entraîneur de février 2021 à mai 2023. Le coach calédonien avait alors emmené Nantes à une victoire en Coupe de France et jusqu’en huitième de finale de la Ligue Europa. Mardi, dans un entretien à L’Équipe, il avait lancé un appel du pied à peine voilé en affirmant qu’il avait dit "des bêtises" lorsqu’il avait laissé entendre que sa carrière d’entraîneur était terminée après son limogeage de Nantes. Il avait avoué espérer "retrouver un club (ou) une sélection".
Un appel reçu 5/5 : "il a dit qu’il cherchait une équipe, qu’il avait passé un bon moment à Nantes, que c’était un Nantais", a plaidé Kita pour justifier son choix. "C’est quelqu’un qui sait tenir son vestiaire. On a besoin de quelqu’un de respecté", a-t-il aussi souligné.
Les deux hommes avaient pourtant eu des relations orageuses pendant près de deux ans et demi.
"Ce n’est pas grave. Du moment qu’il a des résultats, qu’il s’entend bien avec Franck (Kita, son fils et directeur général du club)… Cela ne me pose aucun problème […] Je suis assez intelligent pour mettre mon ego de côté et me mettre en retrait. Le plus important, c’est le club", a-t-il promis.
La défaite dimanche face à Strasbourg aura donc été fatale à Jocelyn Gourvennec, visiblement touché après la rencontre : "je ne m’attendais pas à autant de difficultés". Il avait pourtant assuré qu’il n’était "absolument pas" démuni et que sa détermination restait "sans faille" et avait pointé du doigt les problèmes structurels du club, qui a joué le maintien lors de trois des quatre dernières saisons. "Quand il y a des choses qui reviennent comme ça depuis longtemps, depuis trois-quatre saisons […] et que tu as le sentiment que l’équipe n’apprend pas de ses erreurs, ça c’est un problème", avait-il relevé.
En cas de difficulté, remplacer le coach est toujours la solution de facilité pour la direction d’un club, notamment pour le président Waldemar Kita, grand consommateur d’entraîneurs en 17 ans à la tête du club. "Il faut un électrochoc, recréer une dynamique, de l’espoir. Si on ne fait rien, on descend direct", a-t-il justifié dans L’Équipe, assurant que sa décision avait été difficile à prendre car Gourvennec est "un super mec".
Actuellement barragiste, Nantes a un calendrier très relevé d’ici à la fin du championnat avec cinq des six premiers au classement à affronter sur les huit dernières levées. Un nouveau défi pour l’entraîneur kanak, habitué des situations compliquées.