Difficile, ce lundi 25 mars, de remplir son réservoir. Après quatre jours de blocage des dépôts de carburant par le collectif Agissons solidaires, le Syndicat des rouleurs et du BTP et l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie, opposés à la "taxe carburant", une grande partie des stations-service du pays sont à sec. Et la situation ne devrait pas s’améliorer. Dans un communiqué diffusé en fin de journée, Agissons solidaires a annoncé le maintien du blocage des accès aux dépôts.
Pour autant, "aucun durcissement" du mouvement n’est pour l’instant envisagé et "la circulation ne sera donc pas perturbée", a assuré le collectif. Plusieurs opérations escargot ont toutefois été menées ce lundi matin, dans plusieurs communes de la Grande Terre, et notamment à l’entrée de Nouméa sur la Savexpress générant d’importants ralentissements. "Ce n’est pas une montée en puissance, ni des menaces ou un moyen de pression, a tenu à préciser Christophe Ramadi, président du Syndicat des rouleurs et du BTP, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux. On utilise nos routes car elles sont de l’autorité de l’État et on veut montrer à l’État qu’il n’y a pas que les mines et que tous les Calédoniens souffrent."
"Ne vous faites pas de fausse idée, il n’y a pas de durcissement", répète ainsi le syndicat ce lundi matin.
Une décision qui fait suite à "des rencontres encourageantes" menées ce week-end. D’abord avec le haut-commissaire, samedi, puis avec Louis Mapou, dimanche. Le président du gouvernement doit s’exprimer ce lundi, à 10 heures, à l’occasion d’une conférence de presse. "Nous espérons que les annonces et les termes de cette communication refléteront les échanges positifs de ce jour et permettront d’envisager une issue favorable au mouvement en cours", indique Agissons solidaires.