Les membres de l’Aukus souhaitent travailler de concert avec le Japon. C’est ce qu’ont déclaré l’Australie, la Grande Bretagne et les États-uniens mardi dans un communiqué, soulignant que les "points forts et les partenariats bilatéraux en matière de défense" du Japon avec chacun d’entre eux en font un partenaire naturel.
Depuis la création de l’alliance, "nos pays ont clairement exprimé leur intention de faire participer d’autres pays aux projets de deuxième pilier au fur et à mesure de l’avancement de nos travaux", ajoute le communiqué.
Depuis le fondement de cette alliance, "nous avons construit une base trilatérale solide destinée à fournir des capacités militaires avancées rapidement et à grande échelle".
Fondée en 2021, l’alliance Aukus vise à renforcer les liens de défense entre Washington, Londres et Canberra, sur fond de montée en puissance militaire de la Chine en Asie-Pacifique.
Le premier pilier de ce pacte consiste à équiper l’Australie d’une flotte de puissants sous-marins à propulsion nucléaire. Le second grand volet porte sur la cyberguerre, l’intelligence artificielle (IA) ainsi que le développement de drones sous-marins et de missiles hypersoniques de longue portée.
Le communiqué de mardi précise qu’à l’avenir, l’alliance tiendra compte de l’innovation technologique, du financement, des forces industrielles et de la capacité à protéger de manière adéquate les données et les informations sensibles.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré à la presse mardi à Canberra que la participation du Japon ne concernerait que le deuxième pilier de l’accord. "Le Japon est un candidat naturel pour cela", selon lui.
Ce communiqué a été publié avant une rencontre entre le Premier ministre japonais et le président américain mercredi à Washington. Les deux dirigeants devraient évoquer l’avenir du Japon au sein de l’Aukus en matière de "capacités avancées".