"La reconnaissance d’un État palestinien – qui pourrait exister seulement côte à côte avec un État israélien vivant en sécurité – n’offrirait pas seulement aux Palestiniens une opportunité pour réaliser leurs aspirations", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Penny Wong. Elle a ajouté que cette reconnaissance pourrait aider à faire repartir un processus de paix à l’arrêt et à contrer les forces extrémistes au Proche-Orient.
"Cela renforcerait les forces de paix et saperait l’extrémisme. Cela affaiblirait le Hamas, l’Iran et ses autres alliés dans la région", a-t-elle dit devant un auditoire à Canberra.
Une reconnaissance formelle d’un État palestinien a longtemps été vue par les pays occidentaux comme la résultante d’un processus de paix avec Israël.
Les États-Unis, l’Australie et la plupart des pays de l’Union européenne ont déclaré vouloir un jour reconnaître un tel État, mais pas avant la résolution de questions épineuses comme le statut de Jérusalem et un accord définitif sur les frontières.
Mais après les attaques du 7 octobre dernier du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël suivies de l’offensive militaire israélienne à Gaza, les diplomates de certains pays commencent à revoir ces idées.
"Les échecs de cette approche de la part de tous depuis des décennies – comme le refus même de la part du gouvernement de (Benjamin) Netanyahu de traiter la question d’un État palestinien – sont cause d’une grande frustration", a déclaré Mme Wong. "La communauté internationale considère donc maintenant la question d’un État palestinien comme un moyen d’aller vers une relance de la solution à deux États", a ajouté la cheffe de la diplomatie australienne.
La Grande-Bretagne, l’Irlande, Malte, la Slovénie ou encore l’Espagne ont déjà évoqué l’idée d’une reconnaissance d’un État palestinien.
En 2014, la Suède, qui compte une importante communauté palestinienne, a été le premier pays de l’Union européenne à reconnaître un tel État.
Six autres pays européens l’avaient fait avant elle : la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Roumanie.