
Fondée en 1894, l’amicale des Bretons de la Nouvelle-Calédonie fête cette année son 130e anniversaire. A l’image des drapeaux de la Bretagne qui fleurissent un peu partout, cette région s’est vite répandue et ancrée sur le Caillou. En témoignent également les noms de ces grandes familles calédoniennes : Lecren, Salaün, Yannot, Frouin…
"La Bretagne est aujourd’hui très représentée en Nouvelle-Calédonie. À l’origine, il s’agissait souvent de marins qui sont venus ici et ont fait souche, notamment avec des Mélanésiennes, mais pas seulement, raconte Marthe Tillon, la présidente de l’amicale, qui explique pourquoi les Bretons sont autant présents partout dans le monde ainsi que sur le Caillou. La Bretagne a longtemps été le chat noir de la France. Comme c’était une région très pauvre, ses habitants se sont souvent expatriés pour fuir la misère. Et ce phénomène s’est également amplifié sous l’impulsion du gouverneur Feuillet à l’époque de la colonisation."
Si l’amicale était à l’époque un "groupe d’entraide" pour fédérer ces nouveaux arrivants sur le Caillou, elle e a bien évolué depuis, et est aujourd’hui, un outil de promotion de la culture bretonne en Nouvelle-Calédonie.
Et afin de célébrer comme il se doit ses 130 ans d’existence, les bénévoles de l’association ont décidé de relayer localement la Semaine de la Bretagne, avec tout un florilège d’activités du 17 au 26 mai, à Nouméa.
"À travers ces événements, on aura à cœur de se rapprocher de l’ensemble des Calédoniens, en allant notamment dans les maisons de quartier pour partager et faire connaître nos traditions dans une démarche d’inclusion, poursuit Marthe Tillon, qui ne manque pas d’arguments pour donner envie aux Calédoniens. On va faire la fête, on va danser, on va bien manger, on va boire, avec modération et tout le monde sera bienvenu."

