Stationnés le long de la route qui mène à Nouville, la dizaine de camions et d’engins soutiennent des banderoles exigeant notamment la "revalorisation de la grille tarifaire". Depuis ce lundi matin, des adhérents du Syndicat des rouleurs et du BTP (SRBTP) et du Syndicat rouleurs pays (SRP) sont mobilisés "pour sauver nos entreprises" dans un contexte économique compliqué.

Une journée de mobilisation "et non de blocage", a rapidement précisé le SRBTP ce week-end, pour calmer les rumeurs qui enflaient sur les réseaux sociaux. Pour les deux syndicats, le mouvement vise à porter deux revendications phares aux oreilles des institutions [1] : "une revalorisation de nos tarifs du prix des transports", qui n’a pas évolué en trente ans (6 500 F/heure), ainsi qu’une meilleure prise en compte des entreprises locales dans les procédures d’appels d’offres et de marchés publics.

Pas de lien avec le dégel

La mobilisation intervient dans un contexte particulier, alors que les barrages, les blocages et des marches des militants de la CCAT se multiplient à travers le pays contre le projet de réforme constitutionnelle examinée la nuit prochaine à l’Assemblée nationale. Les deux syndicats assurent que la date choisie pour le mouvement n’est en aucun cas liée avec les débats autour du dégel du corps électoral "mais bien par rapport aux discussions sur la relance économique [2] qui se tiennent en ce moment".