
Les journalistes de La 1ère qui couvrent les émeutes seront jusqu’à nouvel ordre accompagnés d’agents de sécurité, a indiqué à l’AFP le directeur des contenus de l’information de Nouvelle-Calédonie La 1ère, Olivier Gélin. "Nous allons dorénavant prendre des gens pour protéger les équipes pendant les tournages, en plus des protections classiques dans ce genre de situation, les casques et les gilets pare-balles", a-t-il déclaré.
"Nos équipes travaillent dans une situation compliquée. Malgré tout, il faut faire notre métier, continuer à le faire en s’adaptant à ce qui se passe à l’extérieur", a-t-il ajouté.
Selon le témoignage d’une journaliste de la chaîne recueilli par l’AFP, elle qui interrogeait vendredi matin des Calédoniens et un caméraman qui l’accompagnait ont été pris à partie par une vingtaine d’hommes cagoulés, près du centre de Nouméa.
Descendus d’un camion, ces inconnus ont intimé aux journalistes de partir, de manière très agressive. "On n’a même pas eu le temps de monter dans la voiture, ils ont explosé les vitres", a rapporté la journaliste.
Le caméraman s’est fait arracher sa caméra des mains et menacer avec une pierre. Les deux journalistes n’ont pas été blessés, ayant pu s’enfuir grâce à un automobiliste qui les a pris au passage.
"Ce matin on discutait avec tout le monde, […] et tout semblait calme. […] Le problème c’est que si on est menacé quand on va voir les émeutiers, on ne peut pas faire un travail équilibré", a déploré la journaliste.
"On a frôlé la catastrophe, a ajouté Olivier Gelin, interrogé par les Nouvelles. Ils faisaient l’interview de trois jeunes qui avaient donné leur accord quand ils ont été pris à partie. La voiture de la rédaction a été brûlée et l’ensemble du matériel a été cassé."