
Le 31 mai, l’association Citoyen mondorien, qui défend les intérêts des habitants du sud du Mont-Dore, avait lancé un premier cri d’alerte à destination du haut-commissaire, exigeant une intervention rapide des forces de l’ordre dans cette partie de la commune coupée du reste du monde.
"Cette demande n’a reçu aucun écho à ce jour", déplore Florent Perrin, président de l’association. Alors que la Nouvelle-Calédonie entame une quatrième semaine de crise insurrectionnelle, "les Mondoriens sont à bout". "Le ravitaillement est de plus en plus difficile, il n’y a plus de gaz, de pain, de carburant et de monnaie." La traversée de la tribu de Saint-Louis reste particulièrement dangereuse et est le lieu de "nombreuses exactions et violences" quotidiennes.
Malgré les navettes maritimes mises en place par la province Sud pour relier Nouméa et Boulari, "de nombreuses personnes sont empêchées de se rendre au travail, nos entreprises et nos patentés sont de plus en plus en difficulté, nos éleveurs n’ont plus l’alimentation nécessaire pour nourrir les animaux". Face à cette "situation inadmissible", Citoyen mondorien considère qu’il est "temps d’agir".
L’association appelle ainsi la population du sud du Mont-Dore à se réunir, vendredi 7 juin, à partir de 8 heures au wharf du Vallon-Dore. "Des actions seront proposées aux Mondoriens afin de faire entendre notre mécontentement", dévoile Florent Perrin. Le sud du Mont-Dore compte environ 11 000 habitants.