
"Les conditions actuelles ne permettent pas un redémarrage du service en raison des problèmes de sécurité, de dégradations des axes routiers, et de mauvaises conditions d’accès à certaines zones de l’agglomération qui perdurent et évoluent sans cesse. A ce jour, la libre circulation des personnes n’est en aucun cas garantie", explique le SMTU sur la page Facebook du Tanéo. Par conséquent, l’ensemble des activités de son réseau actuel, à savoir le Tanéo (Carsud et Karuïa) et le transport scolaire (SCT) est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Le réseau, à l’arrêt depuis le 13 mai, a subi "des dégradations très importantes" notamment concernant la voirie, le mobilier urbain mais aussi la signalisation verticale de la voie dédiée à la ligne 1. Les stations, les équipements et les bornes de rechargement mises à disposition des voyageurs le long de l’axe Néobus "ont été saccagés et pillées".
Pour envisager une reprise, même partielle et dégradée, "il est impératif que les conditions de sécurité pour les chauffeurs et les usagers soient garanties", assure le SMTU. Or, les bus étant déjà une cible de caillassage avant le 13 mai, "rien n’autorise à penser que ce ne sera plus le cas aujourd’hui, la situation s’étant considérablement aggravée", constate le syndicat.
Selon le SMTU, les premières estimations des dégâts sont chiffrées à 1 milliard de francs. "Notre priorité est donc de finaliser cet état des lieux", dit-il.
Avant de pouvoir redémarrer un réseau qui sera très différent de celui d’avant le 13 mai 2024, "il est nécessaire que les conditions de circulation soient rétablies, que les conditions de sécurité soient garanties", prévient le Syndicat de transport dont les pensées vont en priorité "à nos usagers pour qui ce service est essentiel".
Enfin, le SMTU rappelle que le réseau Tanéo opère 31 lignes de bus, 15 lignes de transport scolaire, 1 ligne de navette maritime et transporte près de 35 000 voyageurs par jour sur l’agglomération de Nouméa.