
"Enfant du fenua, homme au cœur généreux et à l’âme bienveillante, John Gabilou a illuminé les cœurs et les esprits de tous les Polynésiens de génération en génération", a dit le haut-commissaire mardi soir (mercredi soir de Calédonie) lors de la remise de l’insigne de chevalier dans l’ordre national des Arts et des lettres à Gabriel Lewis Laughlin, mieux connu sous son nom d’artiste John Gabilou.
Le haut-commissaire a retracé l’histoire du chanteur, issu d’une famille modeste, qui a transformé sa passion pour la musique en carrière extraordinaire "transcendant les frontières de nos îles". Il a rappelé comment Gabilou avait représenté la France au concours de l’Eurovision en 1981. Chez Michel Drucker qui le reçoit et le présente au public, il évoque ses grands-pères irlandais et breton qui ont posé leurs valises en Polynésie où ils ont rencontré leurs femmes polynésiennes.
C’est à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie qu’il commence à se produire avec les frères Vernaudon, les frères Hars et enfin les Barefoot Boys. Avant que les rencontres ne fassent décoller sa carrière. "Chanteur populaire, comme on disait à l’époque, vous aviez fait le choix de ce que l’on appelait encore la variété, plutôt que celui de celui de l’opérette", alors qu’il était encouragé par Claude François, lui-même, à choisir ce style. La star était "subjuguée" par la tessiture de sa voix. Mais Gabilou a préféré suivre les pas de Franck Sinatra, Dean Martin ou Sammy Davis Jr avec lesquels il partagera la scène à Las Vegas. Et enfin cette participation à l’Eurovision où il sera troisième avec sa chanson Humanahum. Ce " véritable trésor culturel de notre beau pays " n’a pas encore lâché le micro car il présentera un nouveau titre prochainement : Island Home.