
La dissolution de l’Assemblée nationale a surpris tout le monde. Beaucoup ont dit, ce n’est pas le moment avec la violence qui frappe les Calédoniens. Mais maintenant que cette élection est là, il faut nous saisir de cette occasion pour revenir au politique. Ma démarche s’inscrit dans une démarche d’union de tous les partis non-indépendantistes mais ce qui me motive est de travailler à l’après-13 mai, reconstruire nos vies, retrouver un espoir pour les Calédoniens.
Qu’elle soit le début d’autre chose ! Depuis six semaines, la haine, la violence, la souffrance sont partout. Tout le monde doit attendre de ces élections qu’elles fixent le point de départ d’une séquence plus positive, un nouvel espoir. Cela va clairement indiquer le cap et les Calédoniens pourront travailler et dire à l’État : voilà ce que nous voulons, aidez-nous !
Oui, il a d’abord dit je maintiens, puis je suspends, je crois que l’État est un peu perdu sur le dossier calédonien. Mais c’est aussi de notre faute, nous n’avons pas su trouver une proposition. Il faut en tirer les leçons. Comme je le disais, il ne faut pas attendre une solution miracle, nous devons donner le cap à l’État et aller chercher le soutien dont nous avons besoin. Tout le soutien.
Je crois qu’il faut arrêter la démagogie : aucune solution, aucun avenir n’est possible si tous ceux qui ont toute leur vie ici ne sont pas pleinement inclus. Même nos vieux l’avaient compris et l’Accord de Nouméa prévoyait un corps glissant.
Je crois qu’il faut arrêter les slogans et être pragmatique : il faut travailler à un accord global. Les Kanak ne seront pas plus Kanak en réduisant le droit de vote.
Avec 900 entreprises en moins, des milliards de dégâts, la Calédonie n’a jamais été aussi dépendante de la France donc il faut un accord global dans l’intérêt de nos enfants. De tous nos enfants.
Tout d’abord la paix, la sécurité. J’ai rencontré des milliers de personnes, de familles, la détresse est partout. Rien n’est possible si on ne rentre pas chez soi en tranquillité, si on a peur de mettre ses enfants à l’école.
Ensuite, viendra le temps de la reconstruction. Le père Apikawa a eu cette belle formule : il ne faut pas reconstruire, il faut construire à nouveau. Ça doit être notre objectif, retrouver un équilibre qui inclut, qui rebâtit, qui redonne de l’espoir. On peut construire quelque chose avec ça.
On ne peut pas le faire avec les moyens habituels mais une campagne ce n’est pas forcément des meetings et des affiches. Cette élection doit amener le retour de la parole, le retour du politique et je ne suis pas seul, nous sommes toute une équipe, du nord au sud, de l’est à l’ouest. J’ai rencontré des milliers de personnes, on trouve toujours un moyen.
Ce qui compte vraiment, c’est après : comment fera-t-on pour reprendre le chemin de nos vies, ensemble.
Cette liste d’union de non-indépendantistes regroupe les Républicains calédoniens, Générations. NC, le Mouvement populaire calédonien, Tous Calédoniens et Le Rassemblement-LR.